Des milliers de Palestiniens se trouvent derrière les barreaux des occupants israéliens. Des milliers de Palestiniens se trouvent aux oubliettes. Des milliers de Palestiniens attendent le jour où la justice sera rendue. Et pour attirer l’attention sur leur question ces captifs palestiniens viennent d’entamer une grève de la faim ouverte jusqu’à l’amélioration de leurs conditions de survie.
Et quand on parle de milliers on parle de 8200 Palestiniens détenus dans les prisons israéliennes dont 400 adolescents 33 femmes 16 députés du Conseil Législatif Palestinien.
Pourquoi la grève ?
Riyad Al-Achqar responsable du bureau d’informations du ministère des captifs et des libérés dit que la grève des captifs a commencé le mardi 3 mai 2011. Il confirme qu’elle a pour objectif de mettre fin à cette politique d’isolement pratiquée contre beaucoup de captifs palestiniens de les faire sortir de leur isolement d’améliorer leurs conditions de survie.
Dans des déclarations faites à notre Centre Palestinien d’Information (CPI) Al-Achqar dit que quelque deux mille captifs palestiniens adhèrent à cette grève de la faim dans les prisons israéliennes de Nafha Asqalan Ofer et Ichel. Ce nombre pourrait graduellement augmenté.
Abdou Al-Nasser Farwana spécialiste dans les affaires des captifs dit lui aussi que cette grève a pour but d’améliorer les situations des captifs palestiniens. Ceux-ci voient leurs conditions de plus en plus difficiles insupportables dangereuses mortelles mortelles surtout avec la politique de négligence médicale. Ils pratiquent la grève pour confirmer leur vie dignement.
La réussite
Et quant à la réussite Al-Achqar croit que la grève devra arriver à atteindre ses objectifs contrairement à celle de 2004 qui avait totalement échoué faute d’union des captifs : « Les captifs palestiniens sont unis cette fois. Cette fois ils ont évité les facteurs d’échec. La grève a commencé avec un petit nombre qui prendra de l’importance au fil des jours une montée qui donnera un poids médiatique et une poussée populaire ». A noter que les occupants israéliens avaient beaucoup travaillé afin de stopper leurs actions mais les captifs n’ont rien accepté si ce n’est leurs conditions.
Dans ce contexte l’expert confirme que nos captifs ont besoin d’une grande solidarité. Il faut leur donner l’occasion d’exprimer leurs souffrances. Il faut organiser différentes activités et manifestations. Il faut pratiquer toutes les pressions possibles sur l’occupant afin qu’il cède et donne aux captifs leurs droits.
L’arrogance de l’occupant
Et pour ce qui est de la réaction des occupants israéliens Al-Achqar croit qu’elle sera brute. Ces occupants ne respectent rien ni loi ni convention ni tradition. Ils joueront sur les nerfs de nos captifs malades surtout en brandissant la menace de privation de leur droit de visite. « Malgré tout les captifs continueront pour réaliser leurs objectifs. »
Farwana ajoute que la grève a besoin d’un soutien et d’activités venant de l’extérieur de la prison afin qu’elle arrive à ses fins. Les captifs comptent beaucoup sur la réconciliation de la maison intérieure palestinienne.
Par ailleurs ajoute-t-il il s’attend à ce que les occupants sionistes mènent des mesures musclées dans le dessein de pousser les captifs à reculer : « des assauts donnés sans raison valable à leurs cellules des confiscations de leurs appareils électriques des privations de voir les leurs un isolement de leurs leaders ».
Changements radiaux
Et quant aux révolutions que le monde arabe connaît Al-Achqar confirme que la cause palestinienne reste une question centrale. Certains vont jusqu’à dire qu’elle est le moteur de ces révolutions menées contre les régimes arabes l’Entité sioniste les Etats-Unis d’Amérique. Tout changement arabe sera au profit de la cause palestinienne en général et au profit des captifs palestiniens en particulier. Il croit que les nouveaux régimes vont soutenir les droits de notre peuple et travailler pour libérer nos captifs détenus dans les prisons sionistes.
Farwana souligne pour sa part que les Sionistes se rendent compte que ces révolutions arabes ont renforcé le moral des captifs ainsi que de la rue palestinienne. Cette dernière réagira certainement pour soutenir la cause des captifs. C’est pour cette raison qu’ils vont tout faire pour mettre en échec tout ce que les captifs entament rapidement. En tout cas reprend Farwana « les captifs continueront leur grève jusqu’à son terme. J’espère que les révolutions arabes engendreront un sommet arabe destiné à soutenir les captifs palestiniens sous l’égide de la Ligue Arabe ».
Par ailleurs des universitaires ont appelé toutes les institutions publiques et privées à mettre en avant la cause des captifs et les souffrances qu’ils subissent dans les prisons de l’occupation israélienne sur tous les niveaux locaux régionaux internationaux.