Leur patrie ils l’ont perdue. Quand ils veulent la chercher des vagues folles et violentes les jettent en captivité dans des prisons sombres et mal aérées. Aussi longue soit la période de leur enfermement ils attendent le moment de leur liberté le jour où ils verront les leurs. L’attente reste cependant dure et interminable.
Le centre juridique Ahrar (Libres) pour les études des captifs et les droits de l’homme a mis la lumière sur quelques-uns de ceux qui perdent la vie à attendre ce moment de liberté.
Pages du passé
Difficiles et inimaginables sont ces moments où le captif attend ces quelques mots qui règlent son avenir ce qu’il lui reste de vie de son destin sans qu’ils puisse faire la moindre de chose à part rêver rêver du temps d’une rencontre qui tarde à venir. Le rêve se transforme en cauchemar accompagné de larmes chaudes en pensant à sa femme à son fils Amir cinq ans et à son petit dernier Tareq un an. Eux aussi attendent le moment fatidique de la sortie de leur père le captif Monther Mohammed.
Leur père Monther Mohammed Younes Al-Jaba 31 ans a été emprisonné à plusieurs reprises avant cette dernière. Il a toute sa vie été poursuivie par les occupants israéliens.
Il a été arrêté pour la première fois le 31 mars 1999 jusqu’au 7 février 2002.
Puis le 21 mai 2002 il a été interpellé pour la deuxième fois et condamné à six mois de prison une période qui a été renouvelée.
Il attendait sa libération lorsque les occupants israéliens l’ont condamné à un exil forcé dans la bande de Gaza le 14 décembre 2003. Il a volontairement accepté cet exil puisqu’il restait sur les territoires de sa patrie. Il est retourné de Gaza le 20 février 2005.
Une joie manquée
Son retour a laissé éclater une joie énorme dans son quartier et dans les cœurs de sa famille et de ses amis. Une joie manquée car les occupants israéliens l’ont encore une fois arrêté le 9 janvier 2006 et l’ont condamné à trois ans de prison ferme. Trois ans plus tard le 13 mai 2009 il a été libéré mais seulement pour l’interpeller quelques mois plus tard le 13 décembre de la même année 2009. Depuis cette date-là il attend toujours d’être jugé. Il est enfermé dans la prison d’Ofer et rêve toujours du jour de sa libération. De plus les siens ne sont pas autorisés à lui rendre visite.
Fouad Khafach directeur du centre Ahrar pour les études des captifs et les droits de l’homme dit que le captif Mondir essaie de s’adapter à la vie dure en captivité malgré tout malgré sa maladie malgré la torture du bourreau israélien. En fait il a été torturé durant la période d’interrogation et a été le sujet de rayons dangereux diffusés par ces appareils électroniques utilisés par la direction des prisons pour contrôler les détenus. Il souffre d’un mal de tête affreux à cause duquel il perd souvent connaissance. Il se déplace d’un hôpital à un autre afin de savoir quelle maladie le frappe en vain ; l’administration de la prison ne lui communique rien.
Une volonté d’acier
Al-Khafach remarque que le captif Mondir s’arme d’une volonté très forte. Il vit toujours dans l’espoir de voir sa petite famille qui l’attend ses petits garçons qui attendent leur père avec impatience. L’aîné est né alors que le père était enfermé dans la prison d’Asqalan en 2006. Et le benjamin a vu le jour en 2010 ; le père était dans la prison d’Ofer. Leur mère s’occupe d’eux toute seule. Elle assume les rôles de la mère et du père un père que les occupants israéliens insistent à confisquer.
Ce n’est pas une histoire orpheline elle fait partie de milliers d’autres de milliers de Palestiniens qui attendent le jour de la liberté.