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La neuvième commémoration du départ du chef moudjahid Youssef Al-Sarkaji

lundi 24-janvier-2011

« A moi et mes frères il nous a jeté des regards bizarres ; on aurait dit qu’il nous faisait ses adieux ; il a mis une main sur mon épaule et a tapoté mes mains. A ce moment j’ai senti que mon père nous regardait pour la dernière fois de sa vie. »

Ainsi parle Chahad Al-Sarkaji 21 ans la fille du cheikh martyr Youssef Al-Sarkaji de sa dernière rencontre avec son père trois jours seulement avant sa tombée en martyre.

Ce jour-là la famille s’est réunie pour fêter l’anniversaire de sa petite sœur Safaa qui avait à l’époque huit ans. Aujourd’hui elle est étudiante à l’université Al-Nadjah.

Le cheikh martyr Youssef Al-Sarkaji « Abou Tareq » nous a quitté le 22 janvier 2002. C’est des forces spéciales israéliennes qui l’ont assassiné dans la ville de Naplouse lui et trois autres moudjahidin : Karim Méfaridja Nassim Abou Al-Rous et Jasser Sémaro.

Un père tendre

Pour sa part Om Tareq la femme du martyr Youssef Al-Sarkaji voit en lui le mari exemplaire par excellence bien qu’il n’ait pu mener une vie normale.

Le cheikh martyr Youssef Al-Sarkaji s’intéressait de près à sa famille à ses parents. Plus d’un s’étonnaient de le voir aider sa femme dans les tâches domestiques même les jours où il était recherché par les forces israéliennes d’occupation.

Om Tareq se rappelle de ce jour de déménagement vers une nouvelle maison ; il l’a surprise en venant l’aider à la ranger.

C’était un père formidable ; réellement et non juste parce que c’est un martyr disent ses filles Safaa 18 ans et Chahad 21 ans. Elles se souviennent de ces moments inoubliables où leur père venait jouer avec elles prenant un grand risque.

Il aimait entendre la petite Safaa répéter des chants enfantins ; il chantait avec elle. Il l’enregistrait sur de petites bandes ; il voulait lui dire qu’il resterait toujours à ses côtés.

Chahad de son côté recevait systématiquement des messages de son père durant sa fugitivité : « Je ne comprenais pas ce qu’il voulait me dire ; mais aujourd’hui j’en comprends beaucoup. Chaque fois que je les relis je découvre de nouvelles leçons et de nouvelles instructions ».

La famille du martyr

Om Tareq confirme que son mari la préparait pour cette période celle suivant son départ : « J’avais une grande peur pour ma fille Safaa. Elle est très attachée à son père. Son portrait dans le salon elle lui parlait elle le peignait elle le faisait manger en lui disant : « Mange ! » ; cela m’inquiétait je craignais que le choc soit terrible et la conséquence longue. Dieu merci nous avons pu dépasser cette période. La lecture du livre parlant de notre martyr écrit par le martyr Chef Jamal Salim nous a beaucoup aidés ».

Om Tareq remercie la Providence qui la soutienne dans l’éducation de ses enfants. Tous sont universitaires.

Le départ du martyr laisse un vide dans la vie de sa famille de sa femme. Cependant elle dit : « Nous avons le sentiment qu’il est toujours vivant parmi nous un sentiment incompréhensible pour ceux qui ne sont de sa famille. Je confirme qu’il est quotidiennement parmi nous avec ses paroles ses expressions ses conseils. Pas un jour ne passe sans que l’on se souvienne de quelque chose le concernant ».

De ce fait la famille garde tous les objets de son chef à leur place. Ses vêtements sont toujours dans son placard ; la bibliothèque et les livres sont comme ils étaient. On les entretient quotidiennement confirme Om Tareq.

A la fin de ses propos la femme du chef martyr Youssef Al-Sarkaji conclut :

« Le père de Tareq était un homme de djihad dans le sentier d’Allah (le Tout Puissant) un père tendre un mari fidèle et sincère. Il avait beaucoup d’autres qualités. Rares sont les hommes comme lui. Beaucoup de qualités se retrouvaient chez un seul homme qui n’est que le cheikh martyr Youssef Al-Sarkaji. »

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