Le haut comité national pour soutenir les captifs a confirmé que 26 Palestiniens souffrent de leur handicap en plus de l’enfermement en plus du mauvais traitement des occupants israéliens. Ces derniers s’entêtent à ne pas leur donner le soin nécessaire à leur cas. Ce sont les occupants qui ont causé leur handicap.
A l’occasion du jour mondial du handicap le 3 décembre 2010 le haut comité a publié un rapport spécial. Notre Centre Palestinien d’Information (CPI) en a reçu une copie. Le rapport attire l’attention sur le fait que certains captifs sont invalides à cause de la torture pratiquée par les occupants israéliens. A titre d’exemple Nader Mossalima 45 ans du village de Beit Awa en Cisjordanie a subi des frappes très dures sur la colonne vertébrale pendant l’enquête. Cette torture lui a causé la paralysie aux pieds. Et durant ses sept ans d’emprisonnement il a eu le droit à cette négligence médicale sioniste qui tue à petit feu tous les captifs palestiniens.
C’est aussi le cas du captif Mohammed Mustapha Abdou Al-Aziz du camp de Jabalia au nord de la bande de Gaza. Il est paralysé à cause de la torture et des mauvaises conditions des prisons israéliennes à cause de la négligence médicale. Au moment de son arrestation en l’an 2000 il ne souffrait de rien. C’est durant les périodes d’investigations qu’il est devenu invalide. Il ne peut plus actionner ses jambes normalement. Et avec la politique de négligence médicale et les mauvaises conditions d’emprisonnement son état de santé s’est détérioré. Bien qu’il ait purgé deux tiers de ses peines les occupants israéliens refusent de le libérer de le laisser partir pour qu’il soigne ses maux.
Riyad Al-Achqar responsable d’informations du comité souligne que les occupants israéliens arrêtent les Palestiniens même s’ils sont malades handicapés physiquement ou psychiquement.
Nader Mossalima originaire de la ville d’Al-Khalil a été kidnappé il y a peu de temps avec son fauteuil roulant.
Nahed Fraj de la bande de Gaza a été arrêté sur le point de passage d’Al-Karama ; il revenait de Jordanie où il était allé soigner sa jambe droite coupée et sa jambe gauche menacée du même sort. En dépit de ses souffrances il a été torturé et condamné à trois fois la perpétuité !
Khaled Al-Chawich de la ville de Ramallah a été condamné à dix fois la perpétuité ! Bien qu’il souffre d’une paraplégie partielle qu’il porte une prothèse à la place de sa jambe gauche qu’il souffre de problèmes psychologiques.
En outre trois handicapés mentaux ont été kidnappés en novembre dernier.
Négligence médicale volontaire
Al-Achqar note que des centaines de captifs palestiniens voient leur état de santé détérioré en raison des conditions très difficiles des prisons israéliennes. Ils sont entassés dans des cellules étroites sans un minimum de soins médicaux. La plupart des prisons israéliennes ne possèdent pas de médecin ; les malades attendent un temps interminable avant d’en avoir un. Et souvent les malades n’ont pour tout soin qu’un cachet d’Akamol.
Après une longue attente avant une opération chirurgicale beaucoup de captifs malades voient leurs membres coupés. Et après une longue attente avant de faire enfin les examens les analyses les radios entre autres une attente de plusieurs mois voire des années les maladies deviennent chroniques.
Les appareils et les prothèses
Al-Achqar confirme que les prisons israéliennes sont constamment en manque d’appareils spéciaux pour l’asthme ou d’autres maladies en manque de prothèses de lunettes de fauteuils. Les occupants israéliens refusent leur entrée même par les institutions spécialisées ou les organisations juridiques.
Non seulement les malades ne reçoivent pas le soin nécessaire mais ils sont de plus l’objet d’humiliations de persécutions. Leur état n’a jamais pris en considération pendant leur transfert vers les tribunaux. Parfois ils n’ont pas un siège assis dans le véhicule.
Les malvoyants
Les prisons israéliennes renferment deux aveugles : Alaa Al-Baziyan enfermé depuis 25 ans et Ibada Saïd de la ville de Naplouse enfermé depuis 11 ans. Le problème c’est que des dizaines de captifs sont menacés de perdre leur vue faute de soin de médecins d’ophtalmologues…
Puis il y a cet isolement qui joue beaucoup sur l’état psychique des captifs. L’exemple d’Awida Klab est probant. Depuis son enfermement il y a 22 ans il a été 13 fois isolé ; il a perdu sa santé mentale et il ne connaît plus sa famille ni même ses voisins de prison.
Enfin le comité a appelé les institutions de droits de l’homme à intervenir pour libérer les captifs malades et handicapés afin qu’ils trouvent le soin nécessaire à l’extérieur.