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Les familles des captifs palestiniens entre l’étau israélien

jeudi 26-mars-2009

Devant le siège de la Croix-Rouge au centre de la bande de Gaza ils se réunissent regards confus. Il n’est pas la peine de les présenter aux médias. Ces familles et mères de captifs palestiniens viennent toujours ici en quête de nouvelles de leurs chers fils maris pères et de tous les proches enfermés derrière les barreaux de l’occupation israélienne. Désormais ils ne sont plus étrangers aux caméras de la presse. Ils viennent assez souvent ici dans l’espoir que leurs cris soient entendus par leurs chers captifs.

Espoir et peur

Le captif Ahmed Al-Hatto est injustement condamné par les Israéliens à vingt-cinq fois la perpétuité ! Malgré sa maladie son âge avancé sa mère portait une de ses photos lorsque l’envoyé de notre Centre Palestinien d’Information (CPI) l’a rencontré. La mère de 75 ans dont le visage est marqué par le temps et les larmes dit : « Je brûle pour voir mon fils mon amour… J’implore Dieu de tout mon cœur pour qu’Il ne me reprenne pas avant la libération de mon fils ainsi que de tous les captifs palestiniens ».

Madame Om Ahmed met beaucoup d’espoir dans ces transactions entreprises pour échanger le soldat israélien Chalit avec un certain nombre de captifs palestiniens. Elle est sûre que le nom de son fils se trouve sur les listes d’échange.

Libération et expulsion

Les occupants israéliens menacent d’expulser les captifs palestiniens à l’extérieur de leur patrie. Om Ahmed refuse catégoriquement cette idée : « Pourquoi ?! Pourquoi Chalit retournera auprès de sa mère et nos garçons seront expulsés ? Comme ils veulent que Chalit soit rendu à sa mère nous voulons aussi que tous les captifs soient rendus à leurs mères. »

Le captif palestinien Mohammad Ataya purge dans les prisons de l’occupation israélienne une peine de dix-sept fois la perpétuité. Sa mère aussi refuse tout idée d’expulsion d’un seul captif palestinien à l’extérieur de la Palestine. Les familles de la bande de Gaza attendent avec impatience le retour des leurs.

« Cet échange représente une victoire pour le peuple palestinien et sa résistance » dit-elle à notre envoyé. Elle appelle alors la résistance palestinienne à ne point céder à ses conditions à aucune d’entre elles.

Appel à l’union

Ismaêl Moussa Bakhit est condamné à vingt-cinq fois la perpétuité. Sa sœur dit : « Les Israéliens prétendent qu’ils ne relâcheront pas les captifs palestiniens qui ont du sang sur les mains. Nous leur disons que tous les Israéliens ont les mains tâchées de notre sang ». Les factions palestiniennes doivent unir leurs voix afin de libérer tous les captifs ajoute-t-elle.

Epuisé dans un coin du siège de la Croix-Rouge l’homme âgé Hadj Abou Achraf Al-Baalouji s’est mis debout une photo de son fils Achraf à la main. Le garçon purge une peine bizarre de 320 ans. Malgré sa peine l’homme reste imperturbable. Dans un ton calme il fait part de son avis à notre envoyé. Mon fils sera libéré par la volonté de Dieu et non par celle de l’Entité Sioniste. Lui aussi souhaite voir les captifs retourner auprès de leurs familles et de leurs mères.

La transaction une victoire

Par ailleurs Abdoullah Oindil porte-parole de l’association Waïd pour les captifs et les libérés confie à l’envoyé de notre Centre Palestinien d’Information que les visages des mères des captifs ont changé par une lueur d’espoir après avoir entendu de bonnes nouvelles concernant les transactions d’échange de prisonniers.

Notre association considère l’accord d’échange de prisonniers comme un échec pour l’entité sioniste et pour ceux qui voulaient briser le moral des familles des captifs dit Oindil.

Finalement il avertit contre tout excès d’optimisme. Il faut rester prudent devant toute manipulation de l’occupant israélien. On ne sait jamais avec lui !

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