Naplouse – agences de presse
Le ministère des prisonniers et des libérés a appelé la communauté internationale et les institutions des droits de l’homme à intervenir pour mettre fin aux politiques israéliennes dangereuses contre les prisonniers notamment ceux qui sont isolés dans la section « Aïchel » de la prison de Bir Sabeh.
Dans un rapport rendu public hier le ministère révèle que son avocate Shirine al Issawi a enfin rencontrer le prisonnier syrien Sedqi al Maqt détenu depuis près de 22 ans pour découvrir que ses conditions de vie sont insupportables et inhumaines.
Le rapport indique que le nombre de détenus isolés à « Aïchel » a atteint douze prisonniers.
Dans cette section deux personnes partageant une même cellule Où ils doivent vivre ensemble toute la période d’isolement.
La situation des prisonniers ne change pas sauf si certains sont transférés vers un autre centre de détention.
Les prisonniers passent 23 heures dans une chambre équipée de lits et de toilettes. Ils n’ont pour activité que de suivre les nouvelles du monde extérieur et lire si des livres sont disponibles.
Ils ne sont autorisés qu’à une heure de promenade durant toute la journée. Une durée insuffisante pour revitaliser le corps et faire du sport précise le rapport ce qui provoque des maladies telles que les douleurs des articulations et du dos.
D’après les instructions de l’administration carcérale les deux prisonniers de la même chambre sortent seuls pour la promenade afin d’empêcher toute rencontre avec d’autres prisonniers isolés comme eux.
Al Maqt affirme qu’il n’est pas sorti en promenade depuis 4 jours à cause des pluies torrentielles et du froid glacial.
La direction carcérale ne se fait aucun soucis et ne fait le moindre geste en faveur d’une amélioration des conditions de vie des prisonniers en essayant d’aménager d’autres lieux de promenade en période d’hiver.
Selon le détenu syrien la raison de son isolement est due à un article qu’il avait écrit durant la dernière guerre du Liban. L’administration carcérale l’avait accusé donc de soutenir la résistance libanaise.
Il nous raconte : « je suis entré dans un vif débat avec une officier des services de renseignement venue inspectée la prison. Le débat portait sur les évènements actuels les conditions difficiles des prisonniers et elle m’a accusé alors d’être un agitateur ».
Elle l’informe qu’elle va présenter un dossier secret au procès pour que la cour le condamne à un an d’isolement.
Le procès n’est en réalité qu’une farce alors que le verdict est vraiment entre les mains des services de renseignement.
Par ailleurs le prisonnier al Maqt a lancé un appel à l’ensemble des organisations des droits de l’homme pour qu’elles se concentrent sur la cause des prisonniers isolés et mettre fin à leur état d’isolation dans ces tombes que l’on appelle des cellules d’isolement.
