LHistoire dAl-Quds depuis la conquête arabe

Dès le début du dix-neuvième siècle les pays occidentaux connaissent un vaste mouvement de publication financé par « la caisse de la découverte de la Palestine » pour donner une image falsifiée de l’histoire de Palestine. En effet la campagne coloniale et sioniste a pour but de confisquer la ville d’Al-Quds et sa mosquée d’Al-Aqsa en particulier.

La ville d’Al-Quds est une importance stratégique. D’une vue géopolitique elle est « le cœur du monde musulman géographiquement et religieusement » comme décrit le savant de la géopolitique Djamal Hamdan dans son livre « le monde islamique aujourd’hui ». Le lien est important entre cette ville et la civilisation musulmane. Le danger la menaçant menace aussi le monde arabo-islamique.

Notons que la Palestine est un point de rencontre entre les trois continents Asie Afrique et Europe. Un centre où les différentes cultures se mélangent. La Palestine se distingue par sa diversification géographique. La vallée la montagne et le désert sont voisins. La Palestine était influencée par plusieurs civilisations. Al-Quds était dès sa construction un lieu de pèlerinage.

Nous allons détailler la conquête islamique et puis résumer les étapes historiques suivantes jusqu’à l’époque coloniale et sioniste.
La Palestine devint une partie de l’état islamique après la bataille d’Al-Yarmouque en l’an 13 hégire/633. Elle resta sous le califat islamique jusqu’en 1917.

En 1099 la Palestine fut prise par les croisés. En 1187 elle revint aux musulmans. Puis au vingtième siècle elle fut envahie par les colons sionistes. Elle est encore sous le poids colonial.

Avant la conquête arabo-islamique les Arabes étaient déjà en Palestine et dans Al-Quds. Ce sont les Canaanites arabes qui 3000 av. JC. construirent la ville d’Al-Quds d’après ‘Arif Al-‘Arif dans son livre « le détail de l’histoire d’Al-Quds ».

Ainsi plusieurs historiens arabes et étrangers relient la région de Croissant Fertile à l’Arabie. En effet les Arabes connurent « la terre la plus proche » qui est la Palestine au sud de la Syrie. Ils suivaient de près les guerres entre les Perses et les Byzantins. Les Arabes voyageaient vers Batrah en Palestine leur grande station avant de partir vers Damas et vers Gaza où Hachim le grand-père du Prophète (S) y mouru.

Abdo Al-Lattif Al-Tibawi note dans son livre « Al-Quds dans l’histoire des Arabes et de l’Islam » qu’Omro Bin Al-‘Aass un commerçant de la Mecque connaissait le sud de Palestine avant qu’il soit le chef militaire islamique. ‘Aaqil un autre écrivain décrivit en détail l’existence arabe dans le pays d’Al-Cham la Syrie avant l’Islam et aussi les relations entre le Prophète (S) et les Arabes de ce pays.

Avant même la conquête islamique Allah donna une position importante à Al-Quds. C’est de ce lieu que le prophète fut son ascension vers le ciel. Le prophète Mohammed (S) fit de ce lieu la troisième mosquée de son importance après celle de la Mecque et de Médine.

Il prévit la conquête de Bilad Al-Cham et Al-Quds en décrivant leurs habitants de « al-mourabittoune » les résistants.

Le Prophète (S) prépara le terrain pour la conquête de la Syrie et Al-Quds. Il effectua treize guerres contre les Byzantins dans cette région dont la bataille de Mo’atah et celle de Tabouk. Sous la direction de Ousamah Bin Zaïd le Prophète prépara une grande armée mais mourut avant d’accomplir le but.

A l’époque du premier calife Abou Bakr Al-Sidiq quatre armées partirent pour la conquête de la Syrie dont une spéciale pour la Palestine sous la direction d’Omaro Bin Al-‘Aass.

Ce dernier réussit à conquérir la plupart des régions de la Palestine dont Gaza Naplouse Yafa et Rafah. Al-Quds fut encerclé. A l’époque du deuxième calife Omar Bin Khattab trente cinq mille soldats musulmans s’orientèrent vers Al-Quds.

Après quatre mois d’encerclement les habitants de la ville sortirent pour faire la paix mais seulement en la présence du calife lui-même. En l’an 638 le calife Omar reçut les clés de la ville dans une grande fête. Puis il visita l’église d’Al-Qiyama.

Le calife donna au patriarche Sfernyous le « Al-‘Aoda Al-‘Aomariah » pacte de non-agression : « C’est le sujet donné par le serviteur d’Allah Omar le prince des croyants aux habitants d’Ilaa une assurance de la sécurité pour eux-même leurs biens leurs églises et leurs croix. Leurs églises ne seront ni habitées ni détruites … Ils ne seront jamais obligés de quitter leur religion. Les juifs n’habiteront plus la ville d’Ilaa ».

Les habitants d’Ilaa devaient sortir les romains et les voleurs.

Notons que le document fait la différence entre les habitants originaires du pays et les Byzantins. Les Byzantins étaient des étrangers qui devaient quitter le pays. Les habitants originaires du pays qui étaient chrétiens et arabes resteront dans leur pays en assurant leur liberté de cultes la sécurité de leurs âmes de leurs biens et de leurs églises. Ce document montre l’indépendance de la religion qui serait plus tard la base de la relation amicale et tolérante avec ceux qui ont un livre sacré et qui font la paix avec les musulmans.

Le Calife Omar visita le lieu du Rocher où il y avait beaucoup de saletés de ce que les Byzantins jetaient pour énerver et humilier les juifs. Omar commença à le nettoyer. Ses compagnons et ses chefs de l’armée firent pareil. Puis il ordonna de construire le Haram un lieu de prière. Il le fit construire en bois et il pouvait contenir trois mille personnes.

Mustapha Mourad Al-Dabbagh indique dans son livre « Notre patrie Palestine » que le calife Omar resta trois jours dans Al-Quds. Il organisa les affaires de la ville avant son retour à Médine. Il y fit ses prières et un discours et mit Yazide Bin Abi Soufiane comme préfet.

‘Aarif Al-‘Aarif note que le calife Omar revisita Al-Quds en 639 l’année célèbre sous les noms Al-Ramad la cendre et le Ta’aoun la peste. Mékhaél Maxi cite le témoignage d’Arlonde dans son livre « l’invitation à l’Islam » et le témoignage d’un patriarche. Il dit « en résumé le gouvernement islamique entra dans Al-Quds en amenant la tolérance la paix l’organisation… Beaucoup des écrivains occidentaux affirment que la Palestine prospéra au début de l’époque arabe et devint la plus importante route des caravanes de commerce grâce à sa position au milieu du grand pays islamique ».

La situation des habitants ne changea pas beaucoup seulement quelques grecques se retournèrent chez eux. Des Arabes chrétiens et musulmans les remplacèrent. La ville sainte se vida des juifs. Les historiens arabes et musulmans prirent soin de citer les noms de tous les compagnons du Prophète qui participèrent dans la conquête de la ville sainte.

A la fin de cet article sur la conquête des arabes musulmans d’Al-Quds en 20 Rabi’a Al-Awal 15 hégire/ 2 mai 632 nous devons remarquer que la ville sainte Palestine Bilad Al-Cham et la région entra dans une phase nouvelle de sa longue histoire. Son arabisme se confirma. Le message de l’Islam s’y répandit et sa civilisation y installa. Al-Quds resta palestinien et arabe. Il continua comme centre spirituel pour tous les croyants et un but pour tous les convoiteurs et agresseurs.

Nous devons remarquer aussi que les habitants d’Al-Quds de la Palestine et de tout le Bilad Al-Cham accueillirent bien cette conquête. Philip Hati trouve dans son livre « l’histoire de la Syrie du Liban et de la Palestine » que la cause de cela est « probablement les Syriens du septième siècle considèrent les Arabes musulmans étant plus proche à eux par l’origine par la langue et peut-être par la religion que leurs anciens maîtres les Byzantins ». Les livres de conquêtes notent que les juifs montrèrent beaucoup de leur bon accueil. Ils s’étaient débarrassés des Byzantins qui les oppressèrent à cause de leur solidarité avec les persans. Les juifs de Hams gardèrent les portes de la ville quand l’armée musulmane partit pour la bataille d’Al-Yarmouk. Firent de même les chrétiens et les juifs des autres villes.