Sat 3-May-2025

Le compagnon personnel du Cheikh martyr raconte

lundi 12-février-2007

 

Cheikh Ahmed Yassine était un homme pieux et combattant… Il refusait de se coucher à l’hôpital en dépit de sa maladie et de ses douleurs pour qu’il ne soit pas visé par les missiles sionistes effectuant un massacre contre les malades et la population

 Gaza-CPI

 Au quatrième étage de l’hôpital Al-Chifa’ au centre de la ville de Gaza les blessés dont les deux fils du Cheikh qui ont été atteints lors de l’opération de l’assassinat du cheikh Ahmed Yassine y sont couchés.

 Parmi les blessés dans la division de soins intensifs se trouve Bachir Mahmoud Madoukh Abou Mas’ab 42 ans le compagnon personnel du cheikh martyr Ahmed Yassin. Il était avec lui jusqu’aux dernières heures de sa vie.

 Un homme barbu grand fort. Des regards interrogatifs et de désapprobation se voient dans ses yeux.

 Madoukh dit : « Avant l’opération sioniste j’étais sur mon chemin allant vers la maison du cheikh Yassine dans le quartier d’Al-Sabra où je prenais mon service de neuf heures du matin à quinze heures du soir. Ce jour-là à ma sortie après la prière de l’aube j’ai entendu les vacarmes de plusieurs explosions successives. Tout de suite après j’ai remarqué l’ampleur des dégâts autour de la mosquée et la scène des cadavres et du sang. Je me suis occupé à secourir les blessés et les transporter à l’hôpital. La vue n’était pas encore claire j’ai cru que les jeunes avaient caché le Cheikh dans un lieu sûr. Mais plus tard j’ai compris qu’il était tombé en martyre. »

 Il souligne que l’augmentation des menaces sionistes contre le cheikh Ahmed Yassine notamment dans les derniers jours avant son assassinat le fait comprendre que l’occupation utilisait tous les moyens pour l’assassiner. En plus Sharon le Premier ministre sioniste disait qu’il ferait un acte inattendu contre le fondateur du Hamas. Tous cela lui a laissé croire qu’il « se peut que les forces d’occupation pensent à enlever le Cheikh et l’arrêter. Sa garde était renforcée. Mais le Cheikh ne faisait pas attention aux menaces du terroriste Sharon. Quand nous l’avertissions et lui demandions de prendre des précautions il rigolait ».

 Les derniers moments avant la tombée en martyre

 Abou Mas’ab parlant de ses derniers moments avec le Cheikh dit que le Cheikh était content en dépit de son état de santé. Il était obligé d’être hospitalisé le jeudi précédent l’assassinat. Mais il a refusé de rester à l’hôpital pour qu’il ne soit pas visé par l’ennemi sioniste ce qui aurait fait un massacre parmi les malades palestinien.

 Il souligne qu’il a pris son déjeuner avec le cheikh Yassine quelques heures avant l’assassinat. On donnait à manger au Cheikh qui lançait des blagues et en disait « celui qui n’a pas aimé le repas nous lui referons la cuisine ». Il affirme que le Cheikh malgré les menaces sionistes ne quittaient jamais sa maison mais il y changeait seulement de place.

 Abou Mas’ab note que le leader du Hamas avec l’augmentation des bruits des avions sionistes dans le ciel de Gaza a décidé de s’isoler dans la mosquée d’Al-Mojama’ Al-Islami pour adorer Allah le Tout puissant du soir jusqu’à l’aube. Il avait peut-être compris que sa dernière heure était arrivée.

 Un homme pieux

 Abou Mas’ab travaillait comme accompagnateur du fondateur du Hamas depuis le 15/08/2002 jusqu’à son assassinat. Sa fonction était de protéger et de donner à manger au Cheikh invalide.

 Il sentait qu’il pratiquait un acte religieux. Il dit : »je finissais de faire manger le Cheikh avec mes mains je sentais comme si c’était moi qui avais mangé. Je me sentais satisfait l’estomac plein et l’âme aussi ».

 Malgré sa maladie le Cheikh ne refusait aucun journaliste. Il poursuivait toutes les informations lisait les nombreuses lettres concernant les problèmes sociaux de la population. Dans les grands problèmes sociaux il donnait son avis qui était obligatoire à toutes les parties.

 Il a vécu les soucis de la Umma

 Abou Mas’ab ajoute que le Cheikh était généreux.

Il participait par téléphone aux nombreux rassemblements appuyant la cause palestinienne dans le monde arabe et islamique. Il vivait les douleurs du peuple irakien éprouvant l’occupation américaine.

 La vengeance viendra

 Abou Mas’ab dit qu’un réveil islamique a suivi la tombée en martyre du Cheikh. Les sangs se sont renouvelés dans les veines des musulmans. La riposte au crime de l’assassinat du cheikh Yassine sera aussi grande que la grandeur du symbôle que le Cheikh représentait dans le monde arabe et islamique.

 Bien qu’il soit si triste pour le départ du Cheikh il est satisfait de cette fin glorieuse. Il a servi son peuple et sa nation toute sa vie. Sa tombée en martyre est une cause pour le réveil de la nation.

 

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