Mercredi soir le Conseil de sécurité de l’ONU a approuvé un projet de résolution soumis par Malte appelant à des trêves humanitaires urgentes et prolongées et à l’établissement de couloirs de sécurité dans toute la bande de Gaza.
Le projet de résolution approuvé par le Conseil de sécurité appelle « toutes les parties à s’abstenir de priver les civils de Gaza de services et d’aide et à libérer immédiatement et sans condition tous les otages détenus par le Hamas et d’autres factions ».
Douze membres ont soutenu la résolution tandis que trois membres se sont abstenus lors du vote (les États-Unis la Grande-Bretagne et la Russie).
Le Conseil de sécurité de l’ONU a rejeté un amendement russe à un projet de résolution soumis par Malte appelant à une trêve humanitaire à Gaza. Le représentant de Malte auprès des Nations Unies a déclaré : « La crise humanitaire à Gaza est très inquiétante et les hôpitaux sont en grave danger. »
Wael Al-Masry chercheur à l’organisation « One Justice for Human Rights » (une organisation indépendante basée en France) a souligné que « les résolutions du Conseil de sécurité ont un statut obligatoire contrairement aux résolutions des autres organes des Nations Unies ».
Il a ajouté commentant la décision à Quds Press qu’il faut noter que « l’État occupant n’adhère pas à un grand nombre de décisions émises par le Conseil notamment en ce qui concerne Jérusalem et les implantations alors que l’État occupant s’est engagé à deux décisions liées au cessez-le-feu (Résolution n° 1701 en 2006 et Résolution 1860 en 2009. » relatives au cessez-le-feu au Liban et à Gaza respectivement).
Il a déclaré : « Les décisions susmentionnées du Liban et de Gaza faisaient explicitement référence à un cessez-le-feu et au retrait des forces d’occupation des zones dans lesquelles elles se trouvaient tandis que la décision rendue ce soir ne faisait pas référence au retrait de l’occupation des zones où elles se trouvaient. occupée pendant la guerre actuelle puisque l’on parlait de trêves humanitaires. »
Il a ajouté : « Bien que lors de la guerre contre Gaza en 2014 (la tempête dévastatrice) la trêve après l’opération terrestre prévoyait le retrait des forces d’occupation des zones qu’elles contrôlaient. »
Al-Masry a estimé que « la résolution du Conseil de sécurité a adopté la description des ‘otages’ utilisée par l’État occupant l’Amérique et les pays occidentaux et c’est une condamnation implicite du Hamas puisque la prise d’otages est un crime de guerre ».
Il a ajouté : « Malgré cela la résolution ne prévoit pas la libération des prisonniers de guerre parmi les soldats d’occupation ».
Le chercheur de l’organisation « One Justice for Human Rights » a souligné que cette décision « indique à plus d’un titre la nécessité de lever le siège imposé à Gaza depuis le 7 octobre » jour du début de l’opération » Déluge d’al-Aqsa ».
Il a souligné que « même si la résolution exprimait dans son préambule des préoccupations concernant le déplacement des résidents elle ne mentionnait pas l’appel au retour des résidents dans leurs foyers dans le dispositif de la résolution ».
Al-Masry a déclaré que ce qui était bien dans la résolution c’est qu’elle incluait « une allusion à l’État occupant prenant des mesures qui reviennent à considérer cela comme un crime de génocide en appelant à s’abstenir de priver la population civile de Gaza de l’aide et des services qui sont nécessaires » indispensables à leur survie. »
L’occupation israélienne poursuit son agression contre la bande de Gaza pour le 41e jour consécutif avec le soutien des États-Unis alors que ses avions bombardent les hôpitaux et les bâtiments et empêchent l’entrée de l’eau de la nourriture et du carburant ce qui a entraîné un bilan de 11 500 martyrs parmi lesquels plus de 8 000 enfants et femmes et 29 000 Palestiniens blessés.