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Ahmed Snaqra histoire d’un héro jusqu’à son dernier souffle

mercredi 23-janvier-2008

En dépit de l’arrogance de l’occupation israélienne en dépit de sa machine de terreur en dépit de la « coordination sécuritaire » nos héros donnent leur vie pour la patrie et résistent jusqu’à leur dernier souffle.

En fait le rideau est descendu dans le camp de réfugiés palestiniens de Balatta déclarant la fin d’une pièce de théâtre en plusieurs épisodes dont certains restent incroyablement héroïques. Un jeune homme palestinien commence sa vie pour se voir recherché par les forces de l’occupation israélienne et en voyant sa famille visée dans sa vie comme dans son habitation !

C’est l’histoire du jeune Ahmed Snaqra 21 ans du camp de Balatta à l’Est de Naplouse. A plusieurs reprises la mort le rate miraculeusement. Mais la coordination sécuritaire entre l’Autorité et l’occupation qui laisse les résistants découverts vient à bout de notre héro.

Résistance et endurance

A l’aube du vendredi 18 janvier 2008 son camp de Balatta se réveille sur des cris crachés par les haut-parleurs de l’occupation déclarant un couvre-feu inattendu. Tous les regards se figent sur la maison de notre martyr.

C’est dans une autre maison que l’armée israélienne le trouve avec trois autres résistants. Elle encercle la maison mais il refuse de se rendre. Il voulait résister jusqu’à la dernière minute dans ce bas-monde.

La population trouve son corps criblé de balles à la tête comme au ventre.

Dans ses dernières interviews il était persuadé qu’ainsi serait son destin étant le dernier recherché et poursuivi par l’occupation israélienne.

Voyant le corps de son fils Om Alaa s’évanouit ainsi que ses soeurs. Tout le quartier devient un lieu de pèlerinage pour plusieurs jours.

Ce qui met en colère la rue palestinienne c’est cette coordination sécuritaire qui met toute la résistance palestinienne en péril ainsi que toute la cause palestinienne.

Parcours d’un résistant

L’histoire de Snaqra porte beaucoup d’anecdotes confirmant son héroïsme. Personne n’a encore oublié cet instant où il avait réussi à sortir indemne du dessous de la ruine du bâtiment de la Moqata’a. C’est une histoire le moins qu’on puisse incroyable. Avant son dernier départ il nous a raconté cet épisode incroyable de sa vie bien courte dans ce monde d’ici-bas.

En fait pendant les trois jours d’invasion israélienne de ce quartier présidentiel palestinien Ahmed se déplaçait d’un coin à l’autre surtout que ses camarades s’étaient rendus aux officiers envahisseurs.

Enfin il se cache parmi les gravas fatigué épuisé exténué presque mort. Il ne trouvait rien à manger ni à boire.

A plusieurs reprises les soldats israéliens le voient et le bombardent directement. Sous les gravas et les obus il se sentait et se croyait mort raconte-t-il un peu avant son départ.

Son oncle Raïd Snaqra porte dans sa mémoire d’innombrables épisodes héroïques de la vie d’Ahmed. Comment il a neuf fois été blessé durant l’Intifada d’Al-Aqsa. Comment il a perdu les doigts de sa main gauche dans des affrontements avec l’occupant dans la rue Al-Quds. Comment il a pu fuir un hôpital de Naplouse encerclé par des forces israéliennes…

Toute la famille

La famille de notre martyr est originaire du village palestinien d’Al-Mouelih dans le faubourg de la ville de Jaffa d’où elle avait été chassée par les Sionistes en 1948. Toute la famille attend le jour où elle retournera à sa terre natale.

Son frère Ibrahim lui-aussi est tombé en martyre deux ans avant lui. Sur l’entrée sud de son camp bien qu’il soit atteint par une balle d’un sniper sioniste il rampe pour sauver son frère Ahmed qu’il croyait blessé.

En somme toute la famille de Snaqra a « des anecdotes avec l’occupation » dit l’oncle Raïd. Sa maison a été dynamitée. Le grand fils Alaa a été poursuivit pour plusieurs années. La maison est toujours le sujet d’invasions et de ravages. Les oncles aussi bien maternels que paternels sont toujours interpellés. Tout le quartier où habite la famille est visé. Et plusieurs maisons ont été dévastées !!!

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