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Human Rights Watch appelle à louverture dune enquête internationale sur le massacre du Retour

mardi 3-avril-2018

Human Rights Watch a tenu les hauts responsables israéliens à l’origine de la mort de 14 manifestants et d’avoir blessé des centaines d’autres qui ont participé vendredi dernier à la Marche du Retour sur les frontières de la bande de Gaza.  L’ONG a demandé à la Cour pénale internationale d’ouvrir une enquête officielle sur les crimes commis en Palestine.
 
L’organisation a déclaré dans un communiqué publié mardi que les Israéliens ont demandé publiquement et illégalement avant les affrontements l’utilisation de balles réelles contre les manifestations palestiniennes.
 
Elle a cité les déclarations faites par le chef d’état-major de l’armée d’occupation Gadi Eizenkot deux jours avant la manifestation selon lesquelles il a souligné qu’il déploierait 100 tireurs d’élite dans la zone frontalière de Gaza pour empêcher l’infiltration ou des dommages à la clôture de la frontière comme le ministre de la Défense Avigdor Lieberman a souligné sur Twitter: « Quiconque s’approche du mur mettra sa vie en danger ».
L’ONG internationale a insisté sur le fait que le gouvernement israélien n’a fourni aucune preuve sur le jet de pierres par des manifestants et d’autres actes de violence menaçant sérieusement les soldats stationnés derrière la barrière frontalière.
 
«  Le grand nombre de morts et de blessés par la suite était prévisible en raison de l’autorisation donnée aux soldats d’utiliser la force meurtrière en cas de non danger de mort ce qui constitue une violation des normes internationales c’est le résultat d’une culture de l’impunité qui règne au sein de l’armée israélienne » a-t-elle poursuivi. 
À son tour  Eric Goldstein vice-directeur pour le Moyen-Orient de l’organisation a accusé les soldats israéliens de réponse disproportionnée en soulignant que les meurtres exigent que le procureur de la Cour pénale internationale  ouvre une enquête officielle sur les crimes graves en Palestine.
 
HRW a indiqué qu’elle n’a pu trouver aucune preuve que les manifestants utilisaient des armes à feu tout comme Israël n’a pas prouvé que l’un de ses soldats avait été victime d’une attaque armée et la frontière n’a pas été franchie soulignant le fait que certains manifestants ont brûlé des pneus et lançaient des pierres seulement.
 
L’organisation a expliqué que les scènes enregistrées par les caméras des journalistes et des citoyens ont montré que l’un des manifestants a été ciblé par une balle à la jambe alors qu’ un autre enregistrement a montré le ciblage d’un jeune homme tout en jetant une pierre tandis que d’autres vidéos montrant l’exposition des manifestants aux tirs alors qu’ils marchaient lentement vers la frontière avec les mains vides ou tenant le drapeau palestinien.
 
«  Le gouvernement israélien a fait l’éloge de son armée pour son traitement des événements du 30 Mars et sa déclaration qu’il n’y aura pas d’enquête sur le meurtre de manifestants montre à quel point les autorités israéliennes méprisent la vie des Palestiniens à Gaza » a dénoncé Goldstein exigeant une enquête transparente et indépendante.
 

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