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La plateforme Charleroi Palestine fait de la résistance

jeudi 18-janvier-2018

Charleroi-Centre
Des actions toute l’année pour dénoncer des pratiques antidémocratiques.
Colonisation apartheid implantations illégales arrestations arbitraires destruction de maisons exécutions sommaires : le conflit israélo-palestinien s’invite régulièrement dans l’actualité.
En région de Charleroi une dizaine d’associations se sont mobilisées au sein de la plateforme Charleroi Palestine pour dénoncer les injustices faites par les Israéliens aux populations des territoires occupés. Depuis plus de 20 ans cela prend la forme de manifestations comme lors de la venue à Bruxelles du Premier ministre Benjamin Netenyahu. Ou d’actions ciblées. « Nous organisons aussi des conférences des animations en milieu scolaire nous donnons la parole à des figures de la résistance palestinienne nous menons enfin des actions BDS (Boycott Désinvestissement et Sanction) » explique Rudy Peres du Mouvement ouvrier chrétien membre fondateur de la plateforme. « Il s’agit d’informer les consommateurs et commerçants de la présence de produits issus d’un pays qui ne respecte pas les droits de l’homme. » Selon lui « ces produits sont partout : par exemple les caméras de surveillance qui équipent la ville de Charleroi contiennent des composants israéliens ».
Antisémitisme ? Pour Rudy Peres « l’accusation d’antisémitisme est une des armes favorites des défenseurs inconditionnels de la politique israélienne. Ce fut longtemps un argument pour faire taire et disqualifier des adversaires politiques. Heureusement cette tactique ne fonctionne plus ».
Pour prendre la mesure des événements en Cisjordanie et dans la bande de Gaza « il faut se rendre sur place et chercher à les voir car cela est caché aux touristes » selon Margaux Guillaume des JOC qui a participé à un voyage avec une quinzaine de jeunes. C’est émue aux larmes que la jeune femme parle de son expérience dans les camps de réfugiés « les fermes de la vallée du Jourdain asséchées par l’occupant ».
La Plateforme veut apporter sa pierre à la résistance palestinienne. Ce qui n’est pas toujours simple : « nous nous sommes vu interdire des rassemblements par l’autorité communale alors que des prêcheurs de haine avaient été autorisés à venir prendre la parole lors de la Muslim expo » rappelle Rudy Peres. « Le sujet du conflit israélo-palestinien est tabou il dérange. »
L’ASBL entend continuer à maintenir la pression. « Qu’on ne s’y trompe pas : ce conflit présenté comme une guerre de religions n’est en fait qu’un conflit colonial. Notre rôle est de le faire savoir. »

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