Mon 12-May-2025

Abbas réclame à lONU un mécanisme multilatéral pour la paix au Proche-Orient

mardi 20-février-2018

Le président de l’Autorité palestinienne (AP) Mahmoud Abbas a réclamé mardi au Conseil de sécurité de l’ONU la création d’un mécanisme multilatéral pour régler la question palestinienne via une conférence internationale à la mi-2018.
Lors d’une intervention devant la plus haute instance de l’ONU il a aussi demandé aux pays ne l’ayant pas fait de reconnaitre l’Etat de Palestine. Sur les 193 nations membres des Nations Unies 138 Etats l’ont déjà reconnu a-t-il précisé.
« Les négociations sont la seule solution à la paix » a souligné Mahmoud Abbas à l’ONU qui a par ailleurs appelé les occupants israéliens à prendre leurs responsabilités en tant que force occupante.

Il a aussi dénoncé les décisions unilatérales comme la reconnaissance fin 2017 des Etats-Unis de Jérusalem occupée comme capitale d' »Israël » par le président américain Donald Trump.
« Nous voulons que Jérusalem soit ouverte aux trois religions monothéistes » a souligné Mahmoud Abbas en réclamant que Jérusalem soit aussi la capitale du futur Etat palestinien.
Par ailleurs il a affirmé que les Palestiniens veulent « être un membre permanent de l’Assemblée générale des Nations unies ».
La « Palestine » est depuis 2012 « Etat observateur non membre » de l’ONU ce qui lui a permis d’intégrer des agences onusiennes et de rejoindre la Cour pénale internationale (CPI). Mais elle n’est toujours pas un membre à part entière des Nations unies.
Un statut de membre passe par une recommandation du Conseil de sécurité à l’Assemblée générale de l’ONU sans veto des Etats-Unis part pris de l’occupation israélien.

En outre M. Abbas rejette une médiation unique de l’administration américaine depuis la reconnaissance par le président Donald Trump fin 2017 de Jérusalem comme capitale d' »Israël ».
En décembre les Palestiniens ont bénéficié de l’unanimité du Conseil de sécurité moins une voix – un veto de Washington – pour condamner cette décision. Cette condamnation a ensuite été approuvée majoritairement par l’Assemblée générale de l’ONU.
En préliminaire à la réunion le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres a renouvelé ses mises en garde contre la création d’une « réalité irréversible à un Etat » au lieu de la solution préconisée jusqu’à présent de deux Etats vivant côte à côte. « Il n’y a pas de plan B » et « l’heure de la réconciliation et de la raison a sonné » a affirmé le patron des Nations unies.

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