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La peintre exceptionnelle Abu Saqr assiégée à Gaza mais pas ses rêves !

mardi 27-février-2018

La peintre Manal Abu Saqr est une vraie artiste exceptionnelle. Des capacités exceptionnelles limitée cependant dans ses déplacements.

La ruelle menant à sa maison est transformée en véritable galerie d’art. Même le géant arbre se hissant dans le patio de la maison a pris des couleurs des fresques éclatantes remarque le correspondant de notre Centre Palestinien d’Information.

Le problème est qu’Abu Saqr est enfermée dans le blocus de la bande de Gaza. Elle ne pourra participer à des expositions et des conférences artistiques à l’étranger. Elle n’a pu répondre à des invitations venues de Russie d’Ukraine du Maroc de Turquie.

Durant et après la guerre agressive sioniste menée contre Gaza en 2014 elle a créé une nouvelle tendance en dessinant des tableaux inspirés de la fumée des bombardiers et des obus tombés sur Gaza.

Les couleurs et leurs histoires

Sur une table en bois des dizaines de tubes de gouache ou d’huile qui donnent la vie à différents tableaux inspirés de la tradition populaire palestinienne de la position de la femme palestinienne de la souffrance palestinienne.

Abu Saqr dessine sur différents supports sur des murs sur des toiles sur du verre. Elle sculpte aussi l’os et le bois. L’aquarelle et la peinture à l’huile reste son occupation principale dit-elle. Elle a commencé une exposition manuelle depuis 2009 sous le nom « Papillon du printemps ».

Elle avait commencé son parcours avec des tableaux expressionnistes. Petit à petit elle s’est éloignée du réalisme et a commencé à travailler le surréalisme. Elle dessine surtout des tableaux exprimant la violence pratiquée contre la femme la tradition populaire palestinienne le rêve palestinien du retour à la patrie.

Jusqu’à l’écriture de cet article Abu Saqr a produit quelque 120 tableaux. Elle a aussi participé à des centaines de peintures murales dont certaines d’une longueur de 20 mètres.

L’école de la fumée

Au quatrième jour de la guerre de 2014 la fumée des missiles qui tombent sur les têtes des civils lui a donné l’idée de créer l’école artistique de la fumée inspirée du surréalisme. Pendant la guerre même elle a dessiné une trentaine de tableaux. Elle a été désignée par la Maison Arabe d’Ukraine comme l’artiste la plus active à côté de Fathi Ghaban.

Un peu après cette guerre elle a été au Maroc et y a dessiné un tableau inspiré d’un poème du Palestinien Mahmoud Darwich.

Une artiste assiégée

Le fait de ne pouvoir voyager représente un grand souci pour notre artiste. Les occupants sionistes lui ont interdit d’aller même en « Israël » où elle avait été invitée à une activité artistique en janvier dernier.

Elle a reçu plusieurs invitations de certains pays européens d’Iraq du Maroc de Tunisie de Turquie. Elle est cependant enfermée dans Gaza. Elle attend l’ouverture du point de passage pour aller montrer son art partout dans le monde.

Cet enfermement ne l’empêche finalement pas de rêver de continuer ses études universitaires et de continuer à dessiner encore plus de tableaux exprimant la réalité du terrain de sa cause : la cause palestinienne.

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