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OCHA lance un plan de réponse humanitaire à la situation tragique à Gaza

jeudi 15-mars-2018

Jamie McGoldrick du Bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations Unies (OCHA) a annoncé mercredi le lancement du plan d’intervention humanitaire pour 2018 qui vise à répondre aux besoins de 19 million de Palestiniens dans le territoire palestinien occupé.

McGoldrick a déclaré que le plan existe dans le contexte de l’une des crises de protection les plus anciennes au monde qui reste directement liée à l’occupation israélienne qui a marqué son 50e anniversaire en juin 2017 aux côtés des divisions palestiniennes internes et de la fermeture du terminal de Rafah.

« Cette année nous sommes particulièrement heureux de lancer conjointement l’appel à Gaza avec l’Etat de Palestine. Ce faisant nous envoyons un message fort de notre engagement commun à améliorer la situation humanitaire pour les près de 2 millions de résidents palestiniens de Gaza dont plus de la moitié sont des enfants  » a-t-il déclaré.

« Il n’y a pas d’endroit plus approprié pour lancer le plan humanitaire que Gaza où nous voyons se dérouler quotidiennement une tragédie d’origine humaine. Aujourd’hui Gaza est au bord de la catastrophe et les besoins humanitaires sont profonds. Dix ans d’intensification des restrictions de mouvement et d’accès des escalades récurrentes des hostilités ainsi que des divisions palestiniennes internes et la fermeture de Rafah ont laissé 70% de la population tributaire de l’aide internationale  » a-t-il ajouté.

«Sans le carburant d’urgence financé par les bailleurs de fonds et distribué aux installations critiques d’eau d’assainissement et de santé nous serions confrontés à un effondrement total des systèmes avec pour résultat un désastre humanitaire. Même avec le soutien 40% de la population reçoit seulement 4 à 6 heures d’eau tous les 3 à 5 jours et plus de 100 millions de litres d’eaux usées – presque toutes crues – s’écoulent chaque jour dans la mer. L’accès aux soins de santé un droit humain fondamental est refusé à des milliers de personnes en raison du manque de médicaments d’équipement et d’expertise disponibles à Gaza aggravé par d’importantes difficultés à quitter la Bande pour recevoir un traitement ailleurs ».

« Devant nous nous voyons les dégâts causés par l’escalade des hostilités en 2014. De grands progrès ont été réalisés dans l’effort de reconstruction mais plus de 20 000 Palestiniens restent déplacés depuis cette période. Moins visibles sont les dommages psychologiques en particulier sur les enfants subis par des centaines de milliers de Palestiniens pendant le conflit et ceux qui l’ont précédé » a assuré OCHA.

«À droite nous voyons les signes de la crise dans les services de base qui s’est aggravée au cours de l’année dernière avec une quantité estimée de 30 000 tonnes de déchets non collectés sur ce seul site ».

« Derrière moi nous voyons les lagunes d’eaux usées de Beit Lahiya; un symbole de l’insuffisance de l’infrastructure d’eau et d’assainissement dépendant du carburant financé par les bailleurs de fonds pour pomper les eaux usées ou risquer un débordement du lagon comme celui qui a coûté la vie à 5 Palestiniens en 2007 ». « Et enfin à gauche nous voyons les zones d’accès à terre restreintes où les fermiers sont confrontés aux restrictions imposées par les autorités israéliennes sur leur capacité à accéder à leurs terres agricoles posant des risques physiques et impactant les moyens de subsistance à Gaza. Ces zones sont parmi celles qui ont la plus grande vulnérabilité dans le TPO une réalité illustrée plus tôt ce mois-ci quand un agriculteur palestinien de 59 ans a été tué par des tirs israéliens alors qu’il travaillait sur sa ferme dans les zones restreintes à l’est de Khan Younes ».

Selon McGoldrick en Cisjordanie le volume des besoins est moins mais non moins grave ou urgent. Les restrictions de mouvement et d’accès souvent dans le contexte des activités de colonisation israéliennes et les politiques de planification et de zonage discriminatoires ont fragmenté le territoire entraînant la destruction de maisons et de moyens de subsistance. L’impact combiné d’un certain nombre de politiques a créé pour de nombreux Palestiniens dans des zones comme la zone C Jérusalem-Est et la partie contrôlée par Israël d’Hébron un environnement coercitif qui les pousse à partir et génère un risque de transfert forcé.

« Dans ce contexte inquiétant de besoins dans le Territoire palestinien occupé la crise financière massive de l’UNRWA l’un des principaux fournisseurs de services et un employeur principal en particulier à Gaza devrait inquiéter tout le monde pas seulement les réfugiés palestiniens ».

 

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