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Résistance en Palestine : Poursuivre le chemin de la libération N° 8 – Juillet 2018

samedi 14-juillet-2018

« Un enfant debout sur sa terre en quoi représente-t-il un danger sur un soldat suréquipé ou un char pour qu’il soit tué ? Il ne représentait aucun danger mais ils se sont habitués aux crimes. Ils ont vu que le monde entier ne leur demande pas des comptes ni les Arabes ni les musulmans ni la communauté internationale. Tous les protègent. » La mère de l’enfant martyr Haytham Jum’a.
Il ne fait plus aucun doute que « la grande marche du retour » déclenchée à Gaza le 30 mars 2018 et qui se poursuit jusqu’à présent par des marches hebdomadaires a fortement secoué le « deal du siècle » de Trump et de son équipe. L’arrogance américaine représentée par la personnalité même de Trump ne peut venir à bout du peuple palestinien qui connaît ses droits et qui lutte depuis 70 ans pour les récupérer.

Le principal obstacle à ce « deal » nauséabond est le peuple palestinien lui-même que nul pas même le président palestinien Mahmoud Abbas ne peut contourner pour aller à la rencontre d’un plan qui ne signifie rien d’autre que la liquidation de la question palestinienne la fin du rêve palestinien de vivre libre dans sa patrie et une domination américano-sioniste sur la région. L’arrogance américaine est même allée jusqu’à considérer qu’en donnant de l’argent (saoudien et arabe) aux Palestiniens et en faisant miroiter une « vie de rêve » à l’ombre de la « Silicon Valley » « israélienne » les Palestiniens en baveraient et accepteraient de s’humilier violeraient les serments faits aux martyrs oublieraient leurs villages et villes spoliées leurs familles décimées leurs sacralités bafouées pour devenir des esclaves soumis au diktat sioniste. L’arrogance américaine qui a su soumettre des régimes arabes s’imagine qu’il suffit de construire un port à Gaza ou des usines dans le Sinaï de proclamer que les habitants de Gaza peuvent circuler librement pour que les résistants palestiniens abandonnent leurs armes les remettent aux ennemis ou « amis » et s’humilient devant des camions transportant du ciment.

De l’autre côté de la Palestine la lutte contre l’expulsion des habitants de Khan al-Ahmar aux portes d’al-Quds prend de l’ampleur et peut devenir le déclencheur d’une révolte généralisée en Cisjordanie occupée al-Quds et en Palestine occupée en 48 qui subit un « tsunami » de démolitions de maisons palestiniennes. Les sionistes ont dû remettre la démolition à plus tard ayant cru pouvoir expulser et démolir sans provoquer de résistance. Dans les territoires occupés en 48 les sionistes ont accéléré la démolition des maisons palestiniennes dans plusieurs villages et localités au moment où ils discutent une nouvelle loi coloniale menaçant les Palestiniens de 48 à être juste des « résidents » dans leur propre pays. Et dans l’exil les menaces contre les réfugiés palestiniens se précisent avec la réduction des services de l’UNRWA. Si « la grande marche du retour » a posé les bases de la question palestinienne dans son ensemble : libérer la Palestine et retour des réfugiés la résistance à Khan al-Ahmar rassemble tous les Palestiniens victimes de la judaïsation en cours.

Martyrs tombés de mi – juin au 12 juillet 2018
* Kamal Yajizi qui a succombé aux blessures infligées par l’occupant sioniste en mars 2011.
* Ahmad Assi 21 ans assassiné par une balle à la tête à l’est de Khan Younes Gaza lors de la marche du retour (14/6).
* Les martyrs Sabri Abu Khodr 24 ans de Gaza et le martyr Zakaria Bashbash 13 ans du camp Maghazi assassinés lors de la marche du retour.
* Les martyrs Mohamad Abu Duqqa 23 ans de Khan Younes décédé suite aux blessures infligées lors de la marche du retour du 14/5 et Usama Abu Khater 25 ans décédé suite aux blessures infligées lors de la marche de retour en hommage aux blessés.
* Le martyr Abdel Fattah Abu Azum 17 ans tué par le bombardement sioniste qui a visé les jeunes à Rafah (28 juin).
* Les martyrs Yasser Abu Naja 14 ans assassiné lors de la marche du retour Khan Younes et Mohamad Hamayde 24 ans assassiné à Rafah lors de la marche du retour.
* Le martyr Mahmud Al Gharbali 16 ans décédé le 4/7 suite aux blessures infligées par l’occupant lors de la grande marche du retour à l’est de Gaza le 14/5.
* Le martyr Ya’qub Nassar du camp al-Fawwar près d’al-Khalil succombe aux blessures par balles tirées par l’occupant en 2009. Il était handicapé depuis cette date et a été amputé de sa jambe.
* Le martyr Khaled Abdel Al 18 ans assassiné à Rafah lors de la marche du retour.
* Le martyr Mohamad Abu Halime 22 ans de Shaja’iyya assassiné à Gaza lors de la marche du retour.

Résistance

La résistance palestinienne dans la bande de Gaza riposte aux bombardements sionistes du 16/6 et rappelle qu’elle applique la devise « bombardements contre bombardements ». Le communiqué commun de la résistance dit : « notre résistance et nos armes continueront à être le bouclier qui protège notre peuple face à toute agression. Nos organisations sont prêtes et leur riposte immédiate est concertée. »

Au cours de la « grande marche du retour » qui se poursuit depuis le 30 mars dernier dans la bande de Gaza en direction de l’entité coloniale 4 jeunes sont parvenus à traverser les barbelés posés par l’occupant et se sont emparés de matériel militaire avant de retourner à la bande de Gaza (25/6). Les incendies se multiplient dans les colonies sionistes aux abords de Gaza déclenchées par les ballons « incendiaires » et les cerfs-volants.

La résistance s’organise dans Khan al-Ahmar village situé aux portes d’al-Quds contre la disparition du village et l’expulsion de ses habitants. Le conseil de résistance au mur et à la colonisation des membres des organisations et de la « résistance populaire » et la population venue de la Cisjordanie et d’al-Quds ont organisé un sit-in permanent pour empêcher la démolition du village. Une délégation des territoires occupés en 48 et notamment du Naqab est venue partager son expérience de lutte contre la démolition et en soutien aux habitants de Khan al-Ahmar. Parmi les nombreuses déclarations en soutien aux habitants de Khan al-Ahmar le conseil islamo-chrétien de soutien à al-Quds et aux lieux saints a souligné la place importante de cette localité pour la défense de la ville d’al-Quds contre la judaïsation. Le conseil a rappelé le caractère illégal de l’expulsion des familles et de la destruction de la localité en lançant un appel à la communauté internationale pour assumer ses responsabilités.

Les forces palestiniennes nationales et islamiques appellent à boycotter les élections municipales dans la ville occupée d’al-Quds organisées par les autorités sionistes. Depuis l’occupation de la partie orientale d’al-Quds en 1967 et son annexion les Palestiniens boycottent fermement les élections municipales de l’occupation refusant de légitimer l’occupation. Le « Congrès national et populaire d’al-Quds » qui s’est réuni début juillet a déclaré que ces élections font partie de la politique de judaïsation de la ville.

Une femme soldat de l’occupation a été gravement blessée le 11/6 par un coup de poignard lancé par un Palestinien dans la ville de Afoula en Palestine occupée en 48. Le Palestinien âgé de 23 ans a été arrêté. Il s’agit de Noureddine Shanawi de la ville de Jénine.

Un soldat de l’occupation a été blessé le 22/6 lors d’affrontements avec les habitants du camp de Dhayshé.

3 soldats ont été ciblés par une voiture près de la colonie « Betar Ilit » au sud d’al-Quds (23/6)/

La population du village de Barta’a s’est opposée aux soldats de l’occupation qui ont envahi le village pour démolir la maison du résistant Ala’ Qubbaha accusé d’avoir écrasé deux soldats sionistes.

Les Palestiniens de la ville d’al-Lid occupée en 1948 manifestent contre les pratiques racistes et la démolition de leurs maisons à l’appel du comité populaire. Le comité a décidé d’organiser plusieurs actions pour faire entendre la voix des Palestiniens d’al-Lid d’autant que des dizaines de leurs maisons sont menacées de démolition.

Dans la ville d’al-Quds les habitants de Batn el-Hawa (Selwan) poursuivent leur résistance contre leur expulsion de leurs maisons et quartier. Ils s’opposent à un bras de l’occupation une association sioniste appelée « Atarot Kohanim » qui prétend les expulser. Les familles concernées se sont dirigées vers les tribunaux sionistes espérant pouvoir arracher une partie de leurs droits. 84 familles composées de mille membres sont concernées.

Dans les territoires occupés en 48 la population de la région du Triangle s’organise en comités de villages et villes pour riposter à l’intention de l’entité sioniste de construire une ligne de chemin de fer qui passerait sur leurs terres avec le soutien du comité de la planification alternative (Bimko). Cette ligne relierait al-Lid à al-Khudayra et passerait par Qalanswa Taybé Tireh Jaljoulia. Plus d’un millier de dunums risquent de passer entre les mains de l’occupation.

Répression et purification ethnico-religieuse

L’aviation sioniste bombarde avec 3 fusées un centre de la résistance au centre de la bande de Gaza (16/6). Des avions de reconnaissance visent le même jour les jeunes qui résistent en lançant des ballons et cerfs-volants en flammes sur les colonies. Le 18/6 l’aviation militaire de l’occupant lance des raids sur deux sites de la résistance. La résistance riposte fermement rappelant qu’elle n’autoriserait pas le changement des règles de la confrontation avec l’ennemi.

La municipalité de l’occupation dans al-Quds a annoncé son plan de construction de 1080 unités de logement colonial dans la colonie « Pesgat Zeev » au nord d’al-Quds au moment où la construction de 1500 unités locatives coloniales se déroule dans la colonie de « Ramat Shlomo » sur les terres de She’fat. Khalil Tifakji directeur de la cartographie dans l’association des Etudes arabes a déclaré que les plans de colonisation visent ce qui reste des terres de Hezma et Bayt Hanina avalées par la colonie « Pesgat Zeev » érigée en 1985 sur 2650 dunums des terres de ces deux localités ainsi que les terres de Anata. Selon lui les colonies de l’ensemble « Pesgat » regroupent 40.000 colons.

Le Knesset sioniste discute une fois de plus la construction de plusieurs logements coloniaux dans Selwan quartier situé au sud de la mosquée al-Aqsa. L’association sioniste Elad pousse à faire adopter ce plan mais les discussions tournent autour d’un « jardin » ou des bâtiments (4/7).

L’occupant s’empare d’une maison historique dans la ville d’al-Khalil et la transforme en caserne militaire (13/6). La maison est située dans la zone fermée par l’occupant depuis 15 ans et appartient aux familles Qudsi et al-Kurd. Le directeur du comité de « la construction d’al-Khalil » ‘Imad Hamdan affirme que maisons historiques sont particulièrement visées dans la vieille ville d’al-Khalil et les colons arrachent les pierres de ces maisons pour les mettre dans leurs colonies prétendant que leurs constructions sont historiques ».

Fin juin les colons se lancent à l’assaut des familles palestiniennes habitant le quartier Tel Rumayda dans al-Khalil. Des affrontements ont eu lieu au cours de laquelle les colons ont frappé plusieurs Palestiniens parmi eux Ahmad Abu Haykal Mohammad Abu Haykal Sandas Al-Izza et Hatim al-Muhtasib.

L’armée sioniste expulse 21 familles de la vallée du Jourdain qui habitent Khirbet Homsa al-Fawqa sous prétexte qu’elle en a besoin pour des manœuvres militaires (22/6).

L’occupant envahit Bayt Ummar au nord d’al-Khalil (9/6) et blesse un enfant. Plusieurs maisons sont envahies par les soldats accompagnés de chiens dont les maisons de Bassam Badawi Mahmud Ikhlil et Raed Adi et ont cassé les portes. Des affrontements ont eu lieu avec l’occupant. Le 23/6 l’occupant tire des coups de feu sur Amid Birghit 26 ans de Bayt Ummar et le blesse. Il interdit les secours.

Les colons de « Itsar » attaquent les habitants de Burin au sud de Nablus et l’armée coloniale intervient pour soutenir les colons. Deux habitants ont été blessés le 12/6. Dans la ville d’al-Khalil l’armée sioniste a arrêté Mohamad Zghayar 30 ans après avoir envahi la ville le 12/6. Le même jour le jeune Azmi Abu Dahud 19 ans a été arrêté aux barrages militaires entourant le Haram Ibrahimi.

Les forces militaires sionistes arrêtent 11 citoyens palestiniens à l’aube du 5/7 dont l’ancien ministre Wasfi Qubbaha. 12 Palestiniens ont été arrêtés le 4/7 en défendant Khan al-Ahmar aux environs d’al-Quds pour empêcher sa démolition. Elles arrêtent le 16/6 21 Palestiniens dans toutes les régions de la Cisjordanie occupée. Le 25/6 elles arrêtent le cadre dirigeant du Mouvement du Jihad islamique en Cisjordanie Abdel Halim Izzidine 51 ans dans le village de Arraba. Il avait été libéré de prison le 24/5/2017.

Le 1er juillet les forces d’occupation arrêtent 11 citoyens en Cisjordanie occupée (y compris al-Quds) dont les enfants Mohamamd Kafisha 10 ans Yousef al-Rajabi 12ans Mustafa Kafisha 11 ans dont les maisons avaient été attaquées par les colons. A Qalqilya Layla Uwaynat a été arrêtée avec son frère Ashraf ainsi que le prisonnier libéré Bakr Tawil arrêté à un barrage de l’armée sioniste à Nablus.

Des centaines de vignes ont été arrachées par les colons dans le village al-Khodr au sud de Bayt Lahem (5/7). Ces vignes appartiennent Islam Ali Jabir. Les colons de « Daniel » essaient d’agrandir leur colonie aux dépens des terres d’al-Khodr. 300 oliviers ont été arrachés par les colons au sud de Nablus le 25/6.

Des colons ont commencé à construire une colonie dans le village de Taybe à l’est de Ramallah en Cisjordanie occupée. Ils ont installé des maisons après avoir expulsé des familles bédouines qui se trouvaient sur les lieux. Les familles bédouines ont été expulsées au cours de deux années de lutte entre elles et les colons.

Dans la région du Naqab occupée en 1948 les forces sionistes de l’unité « Yo’av » ont envahi trois villages non reconnus a-Gharra’ Al-Far’a et al-Hawashla et collé sur leurs maisons des ordres de démolition. Elles ont menacé les habitants de devoir payer des amendes au cas où ils ne démolissaient pas leurs maisons eux-mêmes. La police sioniste a obligé les habitants du village non reconnu Abu Namila dans le Naqab à démolir deux de leurs maisons. Elle a une fois de plus démoli le village d’al-Araqib le 27/6 (130 fois). Aziz Sayah Touri a déclaré : « les autorités israéliennes poursuivent leur agression contre la population d’al-Araqib pour les arracher à leurs maisons et leur terre et judaïser le lieu et la population résiste pour protéger leur terre et leur dignité ».

Dans la Galilée occupée en 48 les habitants de Minshiyé Zabda s’opposent à la démolition de la maison d’un des leurs. La police de l’occupation arrête des Palestiniens sous le prétexte qu’ils ont empêché la police de faire « son devoir » (27/6). La police démolit deux maisons à Jaljoulia (dans le Triangle) le 28/6. Le 26/6 les autorités de l’occupation obligent le Maqdissi Wael Shwaiki à démolir sa maison dans Selwan. Dans Sur Bahir au sud-est d’al-Quds le maqdissi Ibrahim Amira a également été obligé à démolir sa maison deux jours auparavant. Le 10/7 l’occupant démolit deux maisons dans Qalanswa occupée en 48. 50 maisons sont menacées de démolition par les bras de l’occupant. A ‘Ar’ra (dans le Triangle) l’occupant détruit le 3/7 la maison d’u citoyen palestinien Alaa Sayf. Dans Umm al-Fahm l’occupant démolit le 9/7 deux maisons palestiniennes.

A Yafa la famille Saqa qui a été expulsée de sa maison vit dans une tente plantée dans une rue. La famille est composée des deux parents et de quatre enfants. Elle avait mené une longue lutte contre le bras de la judaïsation de la ville pour préserver sa maison mais elle en a été expulsée.

L’occupant remet à la mère de Islam Abu Hamid dans le camp de Am’ari un ordre de démolition de la maison familiale. Islam a été accusé d’avoir tué il y a un mois un soldat sioniste. Latifa Abu Hamid est la mère du martyr Abdel Nasser et des prisonniers Nasser (7 perpétuités et 50 ans) et Nasr (5 perpétuités) Sharif (4 perpétuités) et Mohammad (3 perpétuités et 30 ans). La maison de Latifa Abu Hamid avait été démolie plusieurs fois auparavant.

L’occupant démolit la maison du résistant prisonnier Ala’ Qubha dans le village de Barta’a Sharqiya à l’est de Jénine (21/6). 10 Palestiniens ont été blessés lors des affrontements avec les forces d’occupation. Il démolit le 2 juillet la maison de Ra’ed Abu Harthie dans le village de Batir (province de Bayt Lahem).

Au cours du mois le Knesset sioniste a discuté puis approuvé le vol d’une partie de l’argent que l’entité sioniste doit à l’Autorité palestinienne provenant des taxes prélevées par l’occupant sur le commerce palestinien. Le Knesset prétend vouloir assécher les sources « du terrorisme » palestinien les sommes volées correspondant aux contributions financières de l’Autorité palestinienne aux familles des prisonniers des martyrs et des blessés.

Le rapport du comité de soutien aux journalistes (palestinien) détaille les crimes commis par l’entité sioniste envers les journalistes au cours du premier semestre 2018 et appelle les organisations de défense des médias dans le monde à dénoncer les autorités d’occupation. Le comité dénonce l’utilisation de la force excessive pour faire taire les journalistes et les empêcher d’accomplir leur devoir d’information et de tenir des congrès. 468 violations des droits des journalistes et photographes ont été enregistrées. L’occupant a tué deux journalistes à Gaza les martyrs Yasser Murtaja et Ahmad Au Hussayn. Il a blessé 209 journalistes au cours de la période il a arrêté ou interpellé 62 journalistes et a prolongé la détention de 29 journalistes. Le 9 juillet il décide d’interdire le travail de la chaîne al-Quds en Palestine.

Profanation des lieux saints

L’occupant colonial interdit l’appel à la prière dans la mosquée al-Ibrahimie dans la ville d’Al-Khalil 45 fois au cours du mois de juin dernier. Pour la direction des Awqaf palestinienne ces interdictions visent à judaïser la mosquée et à enterrer le caractère religieux et historique arabo-musulman de la ville.

Nouvelle phase de la judaïsation de la ville d’al-Khalil et de la mosquée al-Ibrahimi. Depuis le mois de Ramadan dernier les colons qu’ils soient officiels de l’entité coloniale sioniste tentent de mettre la main sur l’ensemble de la mosquée al-Ibrahimie et ne plus se satisfaire de son partage illégal entre juifs (sionistes) et musulmans. Après la profanation de la mosquée par le ministre Azoulay il y a quelques semaines profanation dénoncée par le ministre des Awqaf musulmans Yousuf Id’is les colons ont commencé à creuser au cours de la nuit dans le sol de la mosquée pour soi-disant des fouilles archéologiques. Les creusements se déroulent dans la partie interdite aux musulmans. Yousuf Id’is a déclaré que l’occupant a transformé la mosquée en caserne militaire instaurant toutes sortes de mesures pour interdire aux musulmans d’y accéder. Les sionistes veulent modifier le caractère musulman et historique de la mosquée et de la ville pour prétendre qu’il s’agit de lieux juifs. Par ailleurs les colons ont agressé les habitants de Tel Rumayda qui ont réclamé l’intervention des forces internationales et les forces palestiniennes de l’Autorité sans succès.

Les colons organisent des fêtes bruyantes dans le Haram al-Ibrahimi dans al-Khalil. Des dizaines de colons ont profané ce lieu saint et ont organisé une fête et pratiqué des rites talmudiques (22/6).

Des centaines de colons ont profané la « tombe de Youssef » à Nablus le 26/6 qu’ils considèrent comme étant un lieu juif alors qu’il n’a rien à voir avec une quelconque histoire juive et notamment en Palestine. Les profanations successives des colons jugées provocatrices par la population de Nablus ont entraîné des affrontements entre Palestiniens et sionistes (colons et armée). 50 Palestiniens ont été blessés dont l’enfant Yamen Shami 14 ans blessé par balle à la tête. Les affrontements se sont étendus ensuite au camp de Balata à Nablus où plusieurs jeunes ont été arrêtés et à Kfar Qalil.

L’autorisation par Netanyahu aux députés et ministres sionistes de profaner la mosquée al-Aqsa a été immédiatement suivie de plusieurs profanations par des responsables de l’entité coloniale à partir de début juillet. Au cours du mois de juin ce sont des colons officiels de l’armée ou non ou des renseignements qui ont profané par milliers la mosquée souvent tôt le matin en passant par la porte al-Maghariba que la municipalité a modifiée pour le passage des colons. Le cimetière al-Rahma a également été profané par les services municipaux qui en interdisent l’entrée aux musulmans notamment à ceux qui souhaitent nettoyer le cimetière.

Source : CIREPAL

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