Le chef d’état-major de l’armée d’occupation israélienne Gadi Eisenkot a prévenu que les soldats ouvriraient le feu si les Palestiniens participants dans la marche de Retour s’approchent de « manière menaçante » de la frontière lors d’un grand rassemblement annoncé dans la bande de Gaza vendredi ont déclaré les médias israéliens.
La « Journée de la terre » palestinienne prévue vendredi ouvre une période de plusieurs semaines qui fait redouter des violences israélo-palestiniennes ont-il ajouté.
L’armée d’occupation israélienne a déployé des renforts à la frontière en prévision de vendredi. Elle dit se préparer à tous les scénarios à commencer par une tentative organisée ou pas de forcer la barrière de la part de Gazaouis coupés du reste du monde.
Une centaine de tireurs d’élite ont été réquisitionnés a prévenu le général Eisenkot au quotidien israélien « Yedioth Aharonoth » selon les extraits d’un entretien à paraître vendredi.
« En cas de danger mortel (contre les soldats à la frontière) on a l’autorisation de tirer. Nous ne permettrons pas qu’on s’infiltre en masse en « Israël » ni qu’on endommage la barrière et certainement pas qu’on arrive jusqu’aux communautés » israéliennes riveraines de Gaza menace-t-il.
« L’ordre est d’employer largement la force » dit-il.
Dans la bande de Gaza sous blocus israélien depuis plus d’une décennie les Palestiniens ont été appelés à se rassembler dans des camps de tentes dressés en différents points à quelques centaines de mètres de la barrière de séparation sur les frontières de la Bande de Gaza avec la Palestine occupée en 1948.
Officiellement la protestation censée durer plus de six semaines est organisée par la société civile.
Les soldats postés à la frontière tirent régulièrement à balles réelles sur les Gazaouis qui s’approchent lors de manifestations.
Dans une série d’entretiens à paraître vendredi le général Eisenkot dit que compte tenu du contexte régional la menace d’une guerre impliquant son pays est plus forte cette année qu’elle ne l’a jamais été depuis qu’il a pris ses fonctions en 2015. Mais c’est le front palestinien qui le préoccupe le plus a été révélé dans la presse israélienne.
« Une situation explosive sensible se développe dans tout le Moyen-Orient particulièrement parmi les Palestiniens » dit-il au quotidien israélien « Haaretz ».
La « Journée de la Terre » marque chaque 30 mars la mort en 1976 de six Palestiniens de 48 lors de manifestations contre la confiscation de terrains par l’occupation.
