L’occupation israélienne a rejeté dimanche les deux appels de l’ONU et de l’Union européenne pour que soit menée une enquête indépendante après avoir commis un massacre sanglant contre les Palestiniens participants à la grande marche du Retour vendredi dernier sur les frontières de la Bande de Gaza et les territoires palestiniens occupés en 1948.
L’usage de balles réelles par l’armée israélienne est au coeur des interrogations de la communauté internationale et des organisations de défense des droits de l’Homme.
Le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres ainsi que la représentante de la diplomatie européenne Federica Mogherini ont réclamé une enquête indépendante sur l’usage par l’occupation israéliennec de balles réelles une demande rejetée par l’Etat d’occupation israélienne.
De son côté le ministre de la Guerre israélien Avigdor Lieberman a qualifié d' »hypocrites » les appels à ouvrir une enquête.
« Il n’y aura pas de commission d’enquête » a-t-il déclaré à la radio publique israélienne. « Il n’y aura rien de tel ici nous ne coopérerons avec aucune commission d’enquête » a ajouté le ministre.
Benyamin Netanyahou a également rejeté toutes les critiques de même qu’il a dénoncé dimanche les « leçons de morale » du président turc Recep Tayyip Erdogan qui avait accusé la veille Israël d’avoir commis une attaque inhumaine.
« L’armée la plus éthique du monde n’a pas de leçons de morale à recevoir de la part de Turquie » a-t-il écrit sur son compte Twitter.
Les Etats-Unis ont de leur côté bloqué samedi soir un projet de déclaration du Conseil de sécurité de l’ONU appelant « toutes les parties à la retenue et à prévenir toute escalade supplémentaire » et demandant une enquête sur les affrontements.
Or des organisations de défense des droits de l’Homme se sont interrogées sur la réaction disproportionnée des forces armées d’occupation israéliennes.
« Alors que certains manifestants palestiniens ont jeté des pierres et d’autres objets vers la barrière il est difficile de croire qu’il s’agit d’une menace imminente pour la vie de soldats bien équipés et protégés par des tireurs d’élite des tanks et des drones » a affirmé Amnesty dans un communiqué.