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Omar al-Mokhtar icône éternelle de la résistance

mercredi 27-septembre-2017

Le cheikh des martyrs le lion du désert le cheikh musulman libyen Omar al-Mokhtar nous quitta il y a 86 ans après une vingtaine d’années de combat contre les Italiens qui occupaient son pays.

En effet le 16 septembre 1931 le cheikh malade et âgé de 73 ans fut pendu. Il préféra cette fin qu’accepter les propositions attrayantes des occupants. Les occupants avaient simulé un jugement rapide avant de le faire monter sur l’échafaud et de placer son image vers le tableau des résistants éternels. Son départ au ciel mit le feu aux poudres ; la révolution libyenne reprit de bon et poussa les occupants qui avaient envahi le pays en 1911 vers la porte de sortie en 1943.

Le cheikh des résistants

Omar al-Mokhtar fils de Mohammed Farhat Ibridan naquit en 1862 sur la côte est libyenne. Peu après le cheikh Hossein al-Gharyani instituteur de son village prit le jeune orphelin sous son aile. Dans son école religieuse le petit cheikh apprit tout le saint Coran par cœur. Le cheikh Omar al-Mokhtar partit ensuite à l’oasis al-Jaghub. Pendant huit ans durant dans son institut religieux il étudia la langue arabe et les différents domaines de l’Islam. Le chef du mouvement l’imam al-Mahdi as-Sonussi était en tête de liste de ses professeurs.

Sidi Omar

En 1897 Omar al-Mokhtar devint le cheikh (gouverneur) du village de Zawiyat al-Qosur. Et pour sa sagesse on commença à l’appeler Sidi (mon seigneur) Omar un titre très honorifique.

Puis le grand cheikh as-Sonussi l’envoya comme son représentant au Soudan. Il l’admirait et disait : « Il nous suffirait seulement dix hommes comme Omar al-Mokhtar ». Il resta assez longtemps au Soudan pour enseigner l’Islam dans ces régions lointaines.

En 1902 il retourna en Lybie et redevint le cheikh du village d’al-Qossur. Les Ottomans le saluaient pour sagesse qui rendit à la région son calme perdu.

Le cheikh résistant

Cheikh Omar al-Mokhtar était un grand résistant. Il portait le crayon d’une main et le fusil de l’autre. Il participa à la résistance contre les Français au Soudan et au Tchad contre les Britanniques sur les frontières libyennes avec l’Egypte.

Et après la déclaration de guerre par l’Italie contre l’empire ottoman Omar al-Mokhtar réussit à rassembler un millier de combattants de son village et à construire une caserne militaire avant de rejoindre l’armée ottomane.

Résistance farouche contre l’occupation

Dès que l’Italie prit la Lybie comme colonie en 1912 Omar al-Mokhtar 53 ans à l’époque mena une résistance farouche contre cette occupation. Pendant une vingtaine d’années jusqu’à sa pendaison i eut toujours la main sur la gâchette de son fusil causant à l’occupation des pertes considérables.

Inoubliables sont ses batailles et on n’est pas prêt d’oublier la bataille du vendredi 16 mai 1913 où l’armée italienne perdit 70 de ses soldats et eut 200 blessés dans ses rangs. Inoubliables sont les batailles de Bou Chimal Om Chakhnab Chaldimeh az-Zowitineh entre autres où le cheikh se déplaçait d’un front à l’autre.

Le départ du cavalier

Le 11 septembre 1931 les cavaliers italiens menèrent une grande attaque et purent mettre la main sur le grand moudjahid. Quelques jours plus tard le 16 septembre après un jugement factice il fut pendu devant toute l’armée sur place soit quelque vingt mille Libyens tous les détenus politiques.

L’inoubliable chef

Cheikh Omar al-Mokhtar reste éternel ainsi que ses paroles. Les Libyens continuent à répéter sa phrase célèbre parlant aux chefs de l’armée d’occupation italienne : « Nous ne nous rendrons jamais : la victoire ou la mort ».

Il disait aussi : « Ma vie sera plus longue que celle de qui me pendra ».

Et son dernier mot il l’adressa aux occupants lorsqu’il entendit son jugement avec un beau sourire sur les lèvres :
« Le jugement est celui d’Allah non votre faux jugement. Certes nous sommes à Allah et c’est vers Lui que nous retournerons ».

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