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« Mère Courage » vit en Palestine

samedi 19-août-2017

Pour Manal Tamimi être une mère palestinienne implique beaucoup de responsabilités toutes très graves.
Nabi Saleh Cisjordanie sous occupation – Le vendredi est une journée de protestation à Nabi Saleh.
Manal Tamimi est allé à ces manifestations depuis aussi longtemps qu’elle s’en souvient. Pour elle être une mère palestinienne c’est être aussi une militante. Il est impossible de séparer les deux rôles. Prendre soin de ses enfants implique souvent de les protéger contre les soldats et les colons israéliens.
« Quatre-vingt-dix pour cent des mères palestiniennes vivent l’expérience à un moment de leur vie de voir l’un de leurs enfants blessé ou arrêté » dit-elle.
C’est vrai pour sa famille. Son fils aîné Osama a été frappé par une grenade à gaz lacrymogène et sa vue en a été très affectée pendant près de deux mois.
Son deuxième fils Hamada a également été blessé et à deux reprises. Sa deuxième blessure est survenue lorsqu’un soldat israélien lui a tiré dans la cuisse avec une balle de calibre 22. Des éclats de la balle sont toujours logés dans sa jambe.
Lorsque Manal manifeste contre les colonies illégales ou écrit des commentaires sur les médias sociaux à propos de la détention administrative elle se bat pour l’avenir de ses enfants et la défense de leurs droits.
Manal et son mari Bilal font partie de l’équipe des médias locaux de Nabi Saleh. Bilal filme et photographie chaque manifestation dans le village tandis qu’elle gère un compte Twitter.
Être mère dans un territoire occupé signifie aussi avoir des discussions difficiles avec de très jeunes enfants. La plupart d’entre eux ont directement vu des amis ou des membres de la famille battus arrêtés et même tués.
Manal a été arrêtée et blessée plus d’une fois. Cela a traumatisé sa fille et Manal a cessé de manifester pendant un certain temps. Ses blessures l’ont également forcée à rester à la maison le vendredi.
Elle accueille maintenant des journalistes et des militants qui se rendent à Nabi Saleh et elle fait des préparatifs pour les manifestants qui rentrent épuisés et les yeux pleins de larmes à cause des gaz.
Comme Manal aime à le dire « Il existe plus d’une façon de résister ».

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