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Députés arabes : Lagression d’Oum al-Hiran prouve les mensonges de la police et lincitation au racisme

mercredi 18-janvier-2017

Après la mort d’un policier dans une attaque présumée à la voiture bélier pendant des démolitions dans le village bédouin les députés et les organisations arabes accusent l’Etat de l’occupation israélienne de les traiter comme des « terroristes et des ennemis »

Les dirigeants et les députés arabes ont accusé mercredi la police et le gouvernement d’extrême droite d’être responsables des violences de la matinée dans le village bédouin d’Oum al-Hiran.

Des démolitions de bâtiments dans le village non autorisé situé dans le Néguev ont été perturbées quand une voiture conduite par l’instituteur du village Yaqoub Mousa Abou Al-Qian a fauché une ligne de policiers tuant l’un d’eux Erez Levi 34 ans et en blessant légèrement un autre.

La police de l’occupation israélienne a ouvert le feu et tué al-Qian alors que les manifestations autour d’eux se transformaient en émeute violente contre la démolition et l’assassinat de l’instituteur arabe.

Ayman Odeh un député et dirigeant de la Liste arabe unie a été agressé par les soldats israéliens qui ont incité la colère et l’indignation des bédouins expulsé et dont leurs maisons ont été brutalement démolies par les mécanismes des forces armées.

Erez Levi policier de 34 ans a été tué dans une attaque à la voiture bélier dans le village bédouin d’Oum al-Hiran dans le désert du Néguev le 18 janvier 2017.
De son côté la mère d’Al-Qian Sara Abou Quian a déclaré que son fils n’était pas membre du Mouvement islamique en Israël (occupation) et qu’il n’a pas foncé sur les policiers avec sa voiture comme l’a prétendu la police confirmant que la police avait menti.

Dans un contexte lié et sur la radio arabe israélienne a-Shamas elle a soutenu que les affirmations de la police sont des mensonges. Tout en réitérant à dire: »Mon fils n’aurait jamais fait ce qu’ils disent ».

Dans une vidéo publiée mercredi sur internet la mère est vue en train de crier : » Pourquoi lui ont-ils tiré dessus ? Ils m’ont détruite ! Oh ma vie ».
Le village sinistré d’Oum al-Hiran a été bouclé par 500 policiers afin d’empêcher la population de se rassembler et protester contre les processus de démolitions des maisons bédouins ni d’autoriser les villageois voisins de leur prêter secours ou de les aider.

Dans la ville voisine de Hura les dirigeants arabes municipaux ont annoncé une grève publique. Des milliers d’écoliers ont été renvoyés chez eux.
Le Haut-Comité de suivi des Arabes une institution qui regroupe plusieurs associations de défense des droits des Arabes israéliens a organisé mercredi des réunions en urgence sur la situation dégradée dans l’intérieur palestinien occupé.

En outre des manifestations sont prévue le soir dans le quartier de la Colonie allemande de Haïfa en protestation contre les « meurtres et les destructions » dans le Néguev occupée.

De sa part le député de la Liste arabe unie Taleb Abou Arar a déclaré dans un communiqué que ce qui est arrivé ce matin à Oum al-Hiran était une guerre déclarée par la police et l’Etat israélien contre les arabes réclamant que le jeune homme qui a été assassiné était un enseignant réaffirmant qu’il a été tué de sang-froid et par préméditation.

Il a ainsi affirmé que la police a aspergé la scène avec des tirs aléatoires à balle réelle touchant même ses propres voitures appelant à mettre fin à la tragédie des arabes.

Le Premier ministre d’Israël est prêt à tout et à tout saboter pour couvrir ses propres crimes » a accusé Abou Arar le Premier ministre Benjamin Netanyahu d’être responsable de l’embrasement tout en faisant référence aux enquêtes en cours pour corruption contre Netanyahu.

Dans un tweet du militant Anan Maalouf partagé par Reut Mor porte-parole d’Odeh les militants affirment que « nous comprenons que la police incite [à la haine] dans les médias et affirment que les militants d’Umm al-Hiran appartiennent à l’Etat islamique. Nous sommes ici les vraies [personnes] présentes dans le village des étudiants juifs et arabes qui sont opposés à l’expulsion.

Le député Dov Khenin seul député juif de la Liste arabe unie a déclaré que les témoignages des personnes ayant vu les violences étaient « difficiles »

« Je vais demander une commission d’enquête impartiale qui étudiera tous les aspects de la manière dont cela a été géré a-t-il déclaré. La commission devra également entendre toutes les preuves sur la décision de Netanyahu d’ordonner une vague de démolitions de maisons dans les villes arabes dans le cadre de sa politique pour les identifier comme des ennemis. »

« Les habitants d’Umm al-Hiran ont même exprimé leur volonté de quitter leur village sur lequel le gouvernement veut établir un village juif religieux en échange d’un autre » endroit pour vivre a déclaré Khenin dans un communiqué. « Quelqu’un a décidé pris une décision de faire cela par la force d’allumer un grand feu »

Faisant référence à Netanyahu Khenin a sarcastiquement déclaré que  » plus les enquêtes sont profondes plus hautes sont les flammes ».

Issawi Freij député du Meretz a lui aussi fait référence aux enquêtes pour corruption contre Netanyahu. Le Premier ministre sait que le seul moyen de détourner l’attention de ses enquêtes est de déclarer la guerre à la communauté arabe a-t-il accusé.

Hanin Zoabi députée controversée de la Liste arabe unie a accusé la police de répandre des mensonges pour justifier son extrême violence et le meurtre d’Al-Qian.

« C’est une incitation raciste et sauvage visant à justifier l’expulsion des habitants d’Umm al-Hiran. Les habitants du village se battent pour leurs maisons et le droit de vivre sur leurs terres  » a-t-elle déclaré.

Zoabi a accusé les médias de naïvement croire la version des évènements de la police au lieu de critiquer et d’enquêter sur ce qu’il s’est passé sur le terrain.

De son côté le député de la Liste arabe unie Ahmad Tibi a déclaré que les violences de mercredi matin prouvent encore une fois que l’Etat d’Israël et sa police traitent les citoyens arabes comme des ennemis tout en critiquant Netanyahu qui traite le problème comme s’il était militaire.
Enfin Tibi a demandé une protection internationale dans le cadre du droit international pour les Arabes d’Israël puisque « encore une fois nous avons la preuve que la minorité arabe est attaquée par l’Etat et par les armes a-t-il réclamé.

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