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Quelques moments avec Quelques familles de martyrs (2)

dimanche 18-février-2007

Abou Al-Nour

  Dans le village de Al-Khidir le brave agriculteur Abou Al-Nour a perdu son fils Issa Khalil Salah. Dès lors il a senti qu’il venait de perdre son fils qui lui portait main forte dans son affrontement contre les troupes de la colonie de Ifrat installée de façon usurpatrice sur sa terre ainsi que sur celles d’autres habitants du village.

  C’était après l’horrible massacre perpétré par les soldats de l’armée de l’occupation sioniste dans la mosquée d’Al-Aqsa et du Dôme du Rocher le 08/10/1990 que Issa le fils du mouvement de la résistance islamique « Hamas » est sorti profitant de la nuit pour marquer sur les murs du village des slogans appelant à la vengeance.

  Pour ses activités anti-occupation les services de renseignements sionistes qui le surveillaient l’ont tué pendant il écrivait ses slogans sur les murs.

  Des témoins oculaires rapportent et affirment que les Sionistes pouvaient l’arrêter où au moins tirer en l’air où même le blesser aux jambes. Mais ils avaient décidé de le liquider avec préméditation.

  Le père menait une lutte contre les colons acharnés pour prendre sa propre terre.

  A Beitlehem

  Dans cette ville le père et les petits frères du martyr Fadi Al-Zabqali vivent encore sous le choc de sa disparition dans leur ancienne maison à côté de l’église de la Nativité.

  La mère de Fadi parle encore de lui comme s’il vivait avec eux. Elle raconte toujours les détails les plus petits des derniers jours de Fadi. Il était sur le lit de mort après avoir été une cible directe d’un soldat de l’armée de l’occupation sioniste dont la pierre qu’il avait portée n’aurait pas porté un réel danger.

  Après Fadi c’était le tour de son copain Ryad Salhab afin qu’il ait trouvé la mort.

  Ryad était le fils du cordonnier le plus connu de la ville. Il a installé son petit atelier dans le marché populaire de Beitlehem après avoir été expulsé. Il était extraordinairement actif. Pendant la grande Intifada il est devenu un chef local de terrain jusqu’à sa tombée en martyre. Son père dit toujours qu’il est parti pour une vie éternelle. Il ajoute avec une réelle conviction qu’il le suivra tôt ou tard.

  D’autres enfants martyrs

  Un autre cordonnier de la ville de Beitlehem a perdu lui aussi un enfant. L’adolescent Milade Chahine. Ce père malheureux de son magasin dominant la mosquée de Omar Al-Khattab l’église de la Nativité et la place de Al-Mahde a vécu plusieurs étapes de l’histoire de la Palestine. L’époque des britanniques. Celle de l’existence égyptienne lors de la guerre de 1948. Puis l’administration jordanienne et enfin l’époque de l’autorité palestinienne.

  La tombée en martyre de l’adolescent Rami qui n’avait d’arme que les pierres a beaucoup affecté sa famille toute entière. Il était le seul enfant garçon. C’est vrai que son arrivée au monde a amené la joie dans la famille. Néanmoins il portait depuis son enfance la cause juste de son pays.

  La mère bédouine du martyr Salim Al-Cha’ir a perdu son enfant. Son départ a laissé dans le cœur de cette mère un feu que les jours ne pourront jamais éteindre.

  Dans le camp de réfugiés palestiniens de Ayda

  La veuve du martyr Khalil Zarina après la tombée en martyre de son mari est restée toute seule pour élever six enfants. C’est une nouvelle vie qu’elle devait affronter avec beaucoup de courage. Et elle l’a fait.

  Khalil était un homme courageux et artiste dans le lancement de pierres contre les soldats de l’armée de l’occupation sioniste qui l’ont assassiné sauvagement. Un de ses copains qui était débout à côté de lui a lui aussi été atteint. Ce dernier n’est pas mort. Mais il est resté malade avant son retour à la vie normale.

  Pendant l’Intifada de Al-Aqsa deux neveux de Khalil sont aussi tombés en martyre dans la ville de Beitlehem lors de violents affrontements avec les forces de l’occupation sionistes.

  De son côté le père du martyr Salih Al-Jawariche parle avec dignité de son fils qui a été tué pendant qu’il écrivait des slogans sur les murs appelant les citoyens à continuer la résistance.

  Pendant l’Intifada de Al-Aqsa la famille de Nasser a donné beaucoup de martyrs dont Nader Al-Chawarich et l’enfant Moïd que les occupants ont tué alors qu’il était sur le chemin de retour de l’école. Il portait encore son cartable d’écolier.

  Les familles et les amis des martyrs racontent beaucoup d’histoires incroyables et mythiques de ceux qui sont partis mais dont les âmes remplissent les maisons les rues les jardins…

  Le village martyr de Nahaline

  Dans le village de Nahaline les occupants ont commis un affreux crime dans lequel cinq de ses enfants sont tombés en un seul jour le 13/04/1989 un jour du mois béni de Ramadan.

  D’ailleurs ce n’est pas le seul acte criminel dans ce village martyr. A cause de sa position sur les frontières il est toujours un rendez-vous pour les évènements et les massacres. Et même lors de l’administration jordanienne des unités spéciales sionistes se faufilent dans le village pour tuer blesser et détruire…

  Une soirée au cours du mois de Ramadan de l’année 1989 avait été spéciale. Dans un temps printanier des citoyens civils qui avaient fini leurs repas d’avant l’aube descendaient vers la mosquée du village entourés par les montagnes mais aussi de colonies sionistes.

  A cette heure-là une unité des gardes-frontières l’unité la plus sauvage de la police sioniste prenait des positions sur les collines entourant le village. D’autres unités se positionnaient dans les artères principales du village. Ils tramaient une opération militaire. Quelque chose dans l’air disait qu’un crime allait être commis avec préméditation. A un moment donné les unités sionistes ont ouvert le feu en direction des civils palestiniens. Plusieurs d’entre eux sont tombés en martyre ou ont été blessés.

  Les martyrs sont Fouad Abou Awad 14 ans. Riayd Ghayada 24 ans. Mohammed Ghayada 20 ans. Sobhi Attiah 22 ans.

  Le cinquième martyr était Walid Abdallah Safi 22 ans qui portait les blessés dans sa voiture. Dans le chemin de retour les occupants l’ont tué lui aussi.

  Le père de Walid nous conseille de ne pas être triste pour les jeunes partis au paradis. « Walid a encore plusieurs frères continue le fier père. Ils sont prêts à se donner l’un après l’autre ».

(A suivre)

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