Le président du Club du détenu Palestinien Kaddoura Fares a révélé que la grève de la faim que mènent les détenus Palestiniens dans les prisons d’occupation israéliennes depuis 39 jours se complique et s’aggrave de plus en plus.
Kaddoura a assuré qu’il n’y a pas de négociations sérieuses avec les détenus et que l’administration pénitentiaire se contente de faire le tour des grévistes pour les convaincre de mettre fin à leur grève pour négocier ensuite leurs demandes. Il a ajouté aussi que même les négociations politiques qui se déroulent avec les autorités d’occupation en dehors des prisons n’ont abouti à rien.
Kaddoura a regretté l’inefficacité des manifestations de soutien aux détenus grévistes surtout devant l’entêtement des autorités d’occupation il a rappelé en revanche que le Comité national pour le soutien de la grève des détenus a incité le peuple palestinien à fermer les routes giratoires par lesquelles passent les forces israéliennes et leurs colons à annoncer la grève générale et à s’accrocher avec les forces sécuritaires ce qui fait appel à un nouveau soulèvement.
Le militant palestinien a tenu à souligner que la lutte des prisonniers est la lutte de tout le peuple Palestinien contre l’occupant et que cette expérience de la grève de la faim est très riche en leçons et qu’il faut l’évaluer au moment propice.
Rappelons que les détenus palestiniens ont annoncé la grève de la faim le 17 avril dernier réclamant de mettre fin à l’isolement des détenus et aux arrestations administratives arbitraires ainsi qu’améliorer les conditions inhumaines de leur détention. Les autorités pénitentiaires faisant la sourde oreille se sont contentées de ramener une centaine de détenus mourants dont le journaliste Samer Issaoui aux hôpitaux pour recevoir les soins nécessaires.
Le nombre de détenus palestiniens derrière les barreaux dans les territoires occupés s’élève à 6500 détenus répartis sur 22 prisons. 29 détenus se trouvaient dans les prisons israéliennes avant même les accords d’Oslo en 1993 . Parmi les détenus palestiniens on note la présence de 12 députés et plus de 50 femmes dont 13 mineures.