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Pendant le mois de Ramadan il est devenu dur de traverser la rue d’al-Chohada !

jeudi 8-juin-2017

Hadj Mohammed Abou Aycha 63 ans portait un plat de gâteaux et certaines affaires pour sa famille dans sa maison dans le quartier de Tel ar-Romayda lorsque les soldats de l’occupation sioniste l’ont arrêté à trois heures et de demie de l’après-midi.

En effet sur le portail militaire installé sur l’entrée de la rue d’al-Chohada un soldat israélien a crié lui ordonnant de s’arrêter de lever les mains de mettre ses affaires par terre de lever ses vêtements.

Hadj Abou Aycha n’avait d’autre choix que d’exécuter ces ordres pour ne pas perdre la vie.

Lorsque le soldat israélien a pointé son fusil sur Abou Aycha et lui demande ce qu’il portait Abou Aycha s’est moqué de lui : « Je porte quoi un Bern (un fusil anglais) peut-être ?! Ce ne sont que des gâteaux ! »

Mais le soldat a continué ses cris et lui a ordonné d’ouvrir ses affaires et de les mettre par terre.

Hadj Abou Aycha a sorti ses affaires et les a étalés sur un sac en plastique sous le regard méprisant du soldat.

Fatigué il a continué son chemin pour rentrer chez lui avant de tomber sur un autre barrage sur un autre soldat sur une autre anecdote sur le barrage d’ar-Romida.

C’est un périple de souffrances dit Abou Aycha au correspondant de notre Centre d’Information. Imaginez que pendant le mois de Ramadan les occupants sionistes n’ouvrent le portail de la rue d’al-Chohada que le soir. Nous n’arrivons chez nous qu’après le moment de la rupture du jeûne.

Où sont les responsables palestiniens se demande Abou Aycha. Nous n’avons jamais pu profiter de ce mois béni de Ramadan. L’un d’entre nous est toujours retenu sur un barrage sioniste. Ce n’est pas une vie.

L’affaire ne s’arrête pas là et il y a en effet d’autres périples se plaint-il :
« Pendant le mois béni de Ramadan il y a la sortie pour les prières. Nous sortons pour la prière de l’aube une demi-heure avant son appel dans la mosquée d’ar-Rahma à trois minutes de notre maison. Mais souvent nous arrivons à la mosquée après la prière retenue pour l’inspection. Pareil pour la prière de tarawih. Nous y arrivons après une heure et demie de détention sur le barrage. »

Abou Aycha se souvient d’une soirée où il avait invité ses filles ses fils ses petits-fils ses parents pour le repas de la rupture du jeûne :
« Nous avions mis la table. Ma fille y est difficilement arrivée. Les soldats de l’occupation sioniste ont retenu son mari. En revanche le mari de ma sœur est arrivé ; ma sœur a été retenue sous prétexte que son nom n’a pas été sur la liste du barrage. Mon frère est arrivé mais ses garçons Hassan et Khalil ont été retenu ».

Finalement il lance un défi :
« Pourquoi toutes ces souffrances ? Ils voudraient nous pousser vers l’exil. Mais par Dieu nous ne laisserons jamais tomber ce lieu nous resterons une épine dans leurs gorges. »

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