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A Gaza réussir malgré tout

jeudi 11-septembre-2008

Alaa 13 ans a grandi dans le camp de réfugiés de Maghazi à Gaza et la maison de sa famille est un exemple typique des « vieilles constructions neuves » d’un camp de réfugiés. Constituée de trois pièces une cuisine misérable et une salle de bains démodée la maison toute entière a grand besoin de réparations urgentes.

Pourtant à cause du manque de matières premières l’agence des Nations Unis pour les réfugiés palestiniens l’UNRWA a reporté la rénovation jusqu’à nouvel ordre. Alaa vit dans la même maison insalubre que sa mère deux frères et trois sœurs. Bien que pauvre Alaa est une étudiante brillante.

« L’hiver je me déplace avec mes livres d’un coin à l’autre de la maison parce que la pluie goutte de plusieurs endroits du plafond. Mais que puis-je faire ? Je veux réussir je veux continuer. Je veux devenir opticien pour aider à changer nos vie » dit Alaa en souriant.

L’année dernière Alaa a obtenu les meilleures notes de son école ; ses moyennes dans toutes les matières étaient supérieures à 98%. Pendant ces trois dernières années Alaa a eu le titre d’étudiant d’honneur à l’école préparatoire de filles de Maghazi administrée par l’UNRWA. C’est la seule école préparatoire dans le camp avec une population de 30.000 personnes.

« En plus de notre maison modeste comme tu le vois où j’ai du mal à trouver une place pour étudier j’ai passé de nombreuses nuits sans électricité à cause des coupures fréquentes. Cependant je suis décidée à continuer je suis décidée à réussir pour mettre fin à l’oppression que moi et ma famille subissons » explique Alaa.

Tous ses professeurs de l’école préparatoire prédisent un avenir prometteur à Alaa. « Alaa est une fille brillante qui aura c’est sûr un avenir prometteur et je lui souhaite le meilleur » dit Kifah le professeur de sciences d’Alaa.

Alaa est une lectrice avide qui aime aussi regarder la télévision. Elle a déjà mémorisé plus des deux tiers du Coran. « Je ne fais pas que lire je lis et je cherche en particulier lorsqu’il s’agit des enseignements religieux de l’Islam. Quelquefois j’interroge mon professeur de religion à l’école. Je ne peux pas considérer que les choses vont de soi » explique-t-elle.

La mort de son père il y a deux ans a donné à Alaa du courage pour étudier et réussir. « Quand mon père a été enterré il y a deux ans ma mère a pris la responsabilité de toute la famille parce que mes deux frères sont trop jeunes pour travailler » se souvient Alaa.

« Cependant ma mère ne travaille pas mais Dieu nous a permis d’avoir le soutien de personnes et d’associations charitables qui nous ont aidés bien que leur aide ne soit pas suffisante » explique-t-elle.

Interrogée sur comment elle s’en sortait Samira la mère d’Alaa explique que « avant que son père meure nous vivions avec son salaire modeste mais maintenant nous dépendons de l’aide alimentaire de l’UNWRA et d’autres associations caritatives. »

La plupart des enfants de l’école de réfugiés dans la Bande de Gaza bénéficient de la gratuité de l’enseignement grâce à l’UNWRA. Sa mère explique que « Alaa est parrainée par un bénévole qui lui envoie 120 shekels par mois (24€) par l’intermédiaire d’une association caritative locale mais ce n’est pas suffisant. »

Hala la sœur d’Alaa diplômée de l’université de 22 ans voit venir le jour où sa brillante soeur pourra entrer à l’université et espérons-le obtenir une bourse si elle continue à si bien réussir à l’école. Hala doit maintenant la moitié de ses frais d’inscription à l’université et elle espère travailler pour rembourser l’université.

L’année dernière Alaa était deuxième de sa classe et cette année elle est déterminée à passer première. Alors que nous partions elle nous dit : « Je fais appel à tous ceux qui sont concernés pour qu’ils combattent la source de nos problèmes je veux dire l’occupation israélienne dont le blocus sur Gaza me prive d’une meilleure maison et vole des moments agréables de ma vie. »

 

       Source : IMEMC      
       Traduction : MR pour ISM

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