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Hamas face à la nouvelle attaque de loccupant sioniste et ses complices corrompus

mercredi 31-janvier-2007

Analyse politique- CPI

 Suite aux évènements de Jabalia du 24 septembre 2005 la situation s’est inversée se sont répandues la terreur et la douleur ; la discorde apparaît comme si quelqu’un à l’affût veut s’en prendre à la résistance et à la légitimité de son arsenal comme s’il veut punir tout ceux du peuple palestinien qui ont épaulé la résistance et qui l’ont protégé face à l’injuste occupant sioniste.

 Considérant l’ampleur des faits et la nature des objectifs qu’a connu la bande de Gaza et la Cisjordanie tels les assassinats le bombardement de bases et d’institutions civiles ainsi que la détention de 400 palestiniens activistes politiques en Cisjordanie en quelques jours seulement après les évènements de Jabalia. Cela révèle clairement que le mouvement Hamas avec tous ses acteurs militaires politiques éducatifs et sociaux était visé. En effet ce qui s’est produit n’est pas une réaction au lancement de quelques missiles Qassam sur la colonie de Sdirot mais cela intervient plutôt dans le cadre d’un plan préparé à l’avance et où plusieurs protagonistes ont participé tous rassemblés sous la coupe de leurs intérêts communs projetant d’affaiblir le mouvement Hamas et de déformer l’image de l’arsenal de la résistance…

 En effet nous savons tous que peu après son retrait partiel de Gaza Sharon a tout fait pour exploiter de différentes manières cette mesure. Ainsi l’une des idées les plus importantes qu’il a tenté de propager c’est l’illégitimité de l’arsenal de la résistance en se basant sur le fait que l’occupation s’est retirée de la bande de Gaza et a démantelé certaines colonies en Cisjordanie… à ce niveau Sharon est parvenu à bénéficier d’un grand appui pour cette mesure qu’il a prise. Dès lors les déclarations et les communiqués spéciaux de la bouche du président Bush et de la ligue des quatre observateurs (UE USA Egypte Russie) se sont succédées pendant le sommet des nations unies en mi-septembre 2005 appelants à la confiscation de l’armement du Hamas et incitants l’autorité palestinienne à affronter le mouvement sous le prétexte que le mouvement Hamas qui résiste à l’occupation est en fait un mouvement terroriste !

 Et avec la fin du mois de septembre le ministre des affaires étrangères américaines Condoliza Rice a recommencé a affirmer la nécessité de confisquer l’arsenal du mouvement Hamas elle a assuré qu’il n’est pas possible pour le mouvement Hamas de participer aux élections alors qu’il porte les armes contre l’entité occupante ?! Cette position de Rice concorde implicitement avec ce qu’a annoncé Sharon comme quoi il allait se mêler de la tenue des élections et qu’il va entraver la participation du Hamas si le mouvement « ne délaisse pas les armes et s’il ne modifie pas sa charte appelant à la destruction d’Israël ».

 Ainsi les évènements sanguinaires qui se sont produits en bande de Gaza n’étaient pas naturels et non sans relations avec les incitations lancées contre le mouvement. Ces incitations ont préparé l’opinion internationale et régionale à une attaque qui pouvait advenir dans les prochains jours contre le Hamas. Et c’est bien ce qui s’est passé.

  Néanmoins ce qui est étonnant dans l’affaire c’est qu’un courant au sein de l’autorité palestinienne a adopté de manière rapide et surprenante le même discours et les mêmes actes que ceux de la vision sioniste et internationale à l’encontre du mouvement.

 En effet depuis le premier instant c’est-à-dire quatre minutes seulement après l’incident de Jabalia voila que le ministère de l’Intérieur palestinien se lance corps et âme déclarant par l’intermédiaire de son porte-parole « Tawfiq abou Khossah » que l’entière responsabilité de l’incident est portée par le mouvement Hamas puis élargir le cercle des accusations et de la déformation du mouvement en reliant l’incident à l’anarchie des armes à la multiplication des autorités à la transgression de la loi et à l’irresponsabilité ! Tout ceci dans le cadre d’une campagne médiatique féroce lancée contre le mouvement à un moment où s’accentue l’attaque sioniste contre le mouvement.

 L’entité sioniste tue assassine arrête et terrorise les habitants en bande de Gaza et en Cisjordanie par l’aviation militaire et les bombardements sol-sol sur la région de Bet Hanoune au nord de la bande de Gaza.

 De plus il faut ajouter qu’au moment où tous les protagonistes se retrouvaient ensemble afin de dialoguer et de régler la situation certains corrompus ont cherché le soir du dimanche 21/10/2005 d’arrêter Mohammad fils du docteur martyr Abdel Aziz Al Rantissi et de l’humilier en public. Cela a poussé des dizaines d’habitants à s’interposer afin d’empêcher l’arrestation puis la situation s’est aggravé jusqu’à parvenir à des affrontements armés voulus et recherchés par certains individus au sein des appareils de sécurité palestiniens.

 Des corrompus :

 Lorsqu’on s’attarde sur les incidents et leurs effets et en réfléchissant sur « qui a intérêt dans une guerre interne palestinienne et dans la propagation de la confusion ». Nous trouvons que le seul profiteur c’est l’occupant ainsi que certains corrompus qui subsistent grâce à la corruption et à l’anarchie. Et afin de révéler qui sont ces corrompus qui se cachent sous le voile de l’autorité et qui se réclament de la loi mais qui possèdent leur propre agenda politique nous allons poser un certain nombre de remarques :

 –      La déclaration du ministère de l’intérieur qui révèle sa position face aux évènements de Jabalia intervient seulement quatre minutes après le massacre. Cela pose le questionnement et l’ombre du doute sur le coté qui profite de telles déclarations lancées sans avoir effectué la moindre enquête au préalable.

 –      La conférence de presse tenue par Ahmad Almoughani (3/10/2005) a Gaza portait en elle des mensonges et des contradictions étonnantes. En effet le chef de la police a affirmé que les mesures d’enquêtes et de recherche nécessitent obligatoirement l’examen de la voiture qui a subit l’explosion. Il a prétendu avoir contacter « Mohammad Abou Askar » du Hamas et lui avoir demander de livrer la voiture pour un examen ajoutant que Abou Askar a posé la condition d’annuler la déclaration prononcée par Mahmoud Abbas à propos de l’explosion avant toute coopération la déclaration avait en effet anticipé l’enquête en faisant porter la responsabilité de l’incident au Hamas… En étudiant cette demande (si elle existe vraiment) elle constitue une revendication logique en effet il est interdit de lancer des accusations hasardeuses sans avoir enquêter sur la situation. D’un autre coté le porte parole du mouvement Hamas M. Sami Abu Zahri a nié catégoriquement ce qu’a affirmé Almoughani comme quoi ce dernier aurait demandé d’enquêter sur la voiture explosée. Il ajoute en disant : « Les éléments présentés dans la conférence de presse n’ont même pas été recueilli de l’endroit de l’accident ». Ce qui est remarquable dans l’affaire c’est que Almoughani s’est dérobé lorsqu’un journaliste lui a demandé comment pouvait-il annoncé si vite en quelques jours seulement les résultats de l’enquête sur l’incident de Jabalia alors que les résultats de l’enquête concernant l’assassinat de Moussa Arafat n’ont pas encore aboutit : alors que les protagonistes de cet assassinat tiennent une conférence de presse transmise en direct revendiquant l’assassinat de Moussa Arafat et en même temps M. Nassr Youssef (ministre de l’intérieur et de la sécurité nationale) publie un communiqué dans lequel il annonce l’instauration de l’état d’urgence dans le but de poursuivre et de punir les acteurs de cet assassinat !!

 –    Le troisième élément curieux dans ce qui c’est passé les deux dernières semaines c’est que tout cela intervient dans le cadre d’une attaque directe contre le mouvement Hamas une agression que préside une bande d’individus appartenants aux services de sécurité ou ayants des liens avec ceux-ci. Non seulement ce sont des individus dont on doute de la véracité mais en plus ils se situent dans le banc des accusés aux yeux du peuple palestinien et aux yeux de tout honnête citoyen du mouvement Fatah et de l’autorité palestinienne.

 

L’origine de ce doute provient du fait qu’ils sont directement responsables en partie de cette situation de trouble sécuritaire et de corruption auxquels assistent la Cisjordanie et la bande de Gaza. En effet dans la session parlementaire du 9/6/2005 le ministre de l’Intérieur Nassr Youssef a affirmé : « je n’ai pas réussi à faire quoique ce soit jusque maintenant car j’ai pris en main des appareils sécuritaires composés de fauteurs de troubles et de bandes armées. »

 Ces déclarations sont sources de questionnements à propos de la véracité et la popularité de ces services déjà accusés d’être responsables et d’avoir manqué à leurs devoirs dans des dizaines d’affaires :

 –     En effet où en est l’enquête concernant l’assassinat de Moussa Arafat ?!

 –     Qu’ont fait les services de sécurité lorsqu’un groupe appartenant au mouvement Fatah a ouvert le feu sur la voiture de Azzam Alahmad à Tolkarm ?

 –     Quelle est la position adoptée par le ministère de l’intérieur concernant le lancement d’une bombe sur Alaa Hosni : « chef de la police » palestinienne ?!

 –      Où en est l’enquête sur les responsables des tirs sur le député et ancien ministre M. Nabil Amr ?

 –      Quelle est la position adoptée par le ministère de l’Intérieur et par les services de sécurité concernant la prise d’assaut humiliante et dégradante du parlement l’une des bases de la démocratie par des membres de la police et du mouvement Fatah le 3/10/2005 ?!!… N’est-il pas plus approprié ici de discuter de l’anarchie des armes de la multiplication des autorités de l’infraction aux lois etc… ?!!

 –      D’un autre coté on peut dire qu’une branche de l’autorité palestinienne cherche à partir de là à réaliser deux objectifs :

 –     Premièrement : déformer l’image du mouvement Hamas et de l’arsenal de la résistance face à l’opinion générale palestinienne. Tout ceci dans but de diminuer des chances du mouvement de vaincre avec une grande majorité pendant les élections locales et parlementaires prochaines. Ces individus espèrent maintenir cette situation d’appropriation unilatérale de la décision politique palestinienne afin de la consacrer à des objectifs et à des intérêts limités surtout après la victoire du Hamas dans un certain nombre de communes au poids démographique important.

 –       Le second but : c’est une lettre adressée à l’occupation sioniste et aux américains affirmant que l’autorité palestinienne fait ce qui lui ai demandé d’un point de vue sécuritaire qu’elle essaie d’arracher les armes des mains du Hamas et qu’elle garantit la sécurité de l’occupant. Car ceci pourrait éventuellement inciter Sharon à revenir sur le projet de partition que l’autorité palestinienne continue d’adopter malgré son échec total et son rejet de la part de Sharon lui-même.

 A ce niveau M. « Rafiq Hosni » présenté par le journaliste comme le chef des forces armées de l’autorité palestinienne a affirmé lundi 26/9/2005 répondant à l’une des questions de la fameuse émission « Hard Took » sur l’écran de la chaîne satellite britannique (BBC) : « nous attendons l’occasion de frapper le Hamas nous avons déjà fait cela précédemment et nous allons coopérer avec Israël dans le domaine sécuritaire » !

Dans le même cas de figure M. Nassr Youssef ministre de l’Intérieur palestinien a affirmé le30/9/2005 : « nous dans l’institution sécuritaire en bande de Gaza et en Cisjordanie travaillons d’une bonne manière et la sécurité israélienne aujourd’hui est meilleure et non mauvaise. Aucune action militaire n’a été menée à leur encontre en Cisjordanie ! » (Les vérités : 10/2/2005)

    « Hamas » sur la ligne de mire :

 D’un autre coté en observant la politique adoptée par le Hamas et ses actions sur la scène palestinienne la réalité dit que le Hamas n’a aucun intérêt pour les évènements qui se sont déroulés en bande de Gaza et ceci pour différentes raisons :

 –       Le mouvement Hamas même dans les pires des conditions s’est toujours éloigné de la guerre civile. C’est lui qui a supporter la souffrance et le mal dans les geôles de l’autorité palestinienne en 1996 tenant par là à préserver le sang palestinien. Quelle sera alors son attitude maintenant après le retrait de Gaza alors que le mouvement vit le plaisir de l’expulsion de l’occupant grâce à la résistance qui y a joué un grand rôle et qui bénéficie d’une grande présence populaire et c’est alors que le mouvement est accusé de vouloir s’imposer par la force des armes lui qui a obtenu la confiance de la population de Gaza par les urnes d’un pourcentage de plus de 50% des suffrages participants aux élections municipales. Ainsi Hamas n’a pas besoin de montrer sa force lui qui est un résistant féroce à l’occupant et qui sait que la violence interne éloignera la population de ses protagonistes car le peuple palestinien fort et courageux refuse de verser le sang palestinien quelque soient les conditions.

 

–      Le second élément : c’est que le Hamas a accepté l’apaisement lors de la rencontre du Caire le 17/3/2005 en accord avec toutes les autres factions et en considération de l’intérêt national. L’apaisement a été adopté par e Hamas afin de permettre au peuple palestinien d’exercer son droit d’élire ses responsables aux niveaux local et législatif. Grâce à sa politique le Hamas a bénéficié d’un grand appui des urnes un appui qui rend compte de la pureté et de la légitimité de son armement et de la grande véracité du mouvement. Ainsi cela signifie que l’apaisement était dans l’intérêt du Hamas et du peuple palestinien dans toutes ses couleurs politiques : l’apaisement a permit en effet l’exercice de la véritable démocratie par l’intermédiaire des urnes dont le Hamas bénéficiera d’une grande part. Cette victoire attendue du Hamas par les urnes épaulera le programme du mouvement et sa vision résistante contre l’occupation. Et ainsi cette victoire va embarasser toute voix qui prétend que l’arsenal de la résistance est illégitime ou terroriste. Ainsi on voit bien qu’en réalité le Hamas tient au maintient et à la stabilité de la situation contrairement à certains qui préfèrent mélanger les cartes et pêcher dans l’eau trouble.

 

–      Autre chose à dire concernant les paroles que nous avons l’habitude d’entendre de la bouche de certains responsables de l’autorité palestinienne et des appareils de sécurité comme quoi le Hamas essaie de remplacer l’autorité palestinienne de préserver à lui seul la décision palestinienne par la force et la violence… A partir de là on en revient au débat sur la multiplication des autorités et des décisions et l’anarchie des armes… etc… mais en observant scrupuleusement les positions adoptés par le Hamas nous trouvons que les pensées du mouvement politique n’ont jamais porté de telles idées. D’un autre coté la réalité dément ces affirmations : le mouvement a coopéré avec M. Abou Mazen après le décès du président palestinien Yasser Arafat en lui accordant la possibilité d’exercer ses fonctions. De même le mouvement a coopéré avec Abou Mazen en tant que chef de l’autorité palestinienne et l’a rencontré à l’occasion de plusieurs meetings le plus important est le débat entamé au Caire qui a aboutit à l’apaisement au début des élections municipales et à un accord de restructuration de l’OLP sur des bases démocratiques. Le mouvement montre bien par là sa volonté de consolider l’unité nationale et de guider la décision politique palestinienne. Or en contrepartie de cette bonne volonté d mouvement les accords n’ont pas été appliqués : En effet le comité des secrétaires généraux des factions palestiniennes ne s’est pas réuni et Abou Mazen ne lui a toujours pas permis d’envisager à nouveau la restructuration de l’Organisation de Libération de la Palestine. Cela jette un voile de doute sur la sincérité de l’autorité palestinienne et de son parti en ce qui concerne la restructuration du régime politique palestinien sur les nouvelles bases de la pluralité politique et de l’association réelle dans la décision.

 Par conséquent une vision générale sur la réalité des évènements indique que le mouvement Hamas en théorie et en pratique refuse la guerre civile et la prohibe et qu’il insiste pour que son armement reste maintenu braqué sur la poitrine de l’occupant. 

 d’un autre coté il y a des corrompus dans l’autorité palestinienne et surtout au sein des services de sécurité qui cherchent à pousser les sages du Fatah de l’autorité palestinienne et du Hamas à la guerre civile en « mélangeant les cartes » : et ceci en lançant les provocations et en étant à l’origine des évènements répétitifs ici ou là alors qu’au même moment les sionistes et certaines forces internationales lancent une campagne trompeuse de déformation à grande échelle du mouvement Hamas et de l’arsenal de la résistance incitant ainsi l’autorité palestinienne à agir contre le mouvement et augmentant la tension interne ce qui rend ainsi service au projet de Sharon représenté par la séparation unilatérale se basant sur la vison et les intérêts sionistes.

 Face à cette dure réalité que vit notre cause palestinienne en ces instants décisifs il est nécessaire que les sages de notre peuple et surtout ceux du Fatah coopèrent avec le mouvement Hamas et toutes les autres forces en présence pour un sérieux débat national qui permettra de stopper ce plan criminel et de couper le chemin à tout ceux qui pensent pouvoir gaspiller le sang palestinien ou saboter l’unité nationale ou s’en prendre à l’arsenal de la résistance. La prochaine étape nécessite en effet l’accumulation de tous les efforts pour la construire et résister en même temps.
 

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