Gaza – Centre palestinien d’information
« Sans cerveau » et avec des malformations choquantes : c’est ainsi qu’est née la petite « Malak Ahmed Al-Qanou’ » à l’hôpital Al-Awda, dans le gouvernorat du nord de Gaza. Sa venue au monde est la dernière manifestation de la catastrophe humanitaire et du crime de génocide perpétré par l’occupation, avec un soutien occidental et américain sans précédent, aggravé par des armes meurtrières dont les effets catastrophiques sur la santé des habitants de Gaza ne peuvent plus qu’être imaginés – sauf dans des cas comme celui-ci, qui résume l’ampleur du crime commis sous les yeux du monde entier.
Munir Al-Borsh, directeur général du ministère de la Santé à Gaza, a déclaré dans une publication sur son compte officiel sur « X », accompagnée d’une vidéo documentant le crime, que la petite Al-Qanou’, âgée de seulement deux jours, est l’un des « cas choquants de malformations fœtales dans l’utérus ». Il a souligné que ce phénomène augmente de manière notable pendant les guerres et pourrait être lié aux armes testées par l’occupation sioniste néonazie à Gaza contre les civils et nos enfants.
Al-Borsh a affirmé que ce qui se passe aujourd’hui à Gaza rappelle ce qui a été documenté en Irak après l’invasion, où les taux de malformations congénitales ont explosé en raison de la pollution et des radiations causées par les bombardements. Il a appelé à une enquête internationale sur les causes de ces cas récurrents et sur la nature des armes utilisées.
Une augmentation notable
Depuis le début de la guerre génocidaire sioniste en cours sur Gaza, le 7 octobre 2023, la bande de Gaza a connu une hausse significative du nombre d’enfants nés avec des malformations congénitales, selon des statistiques officielles et des témoignages médicaux obtenus par nos sources.
Les statistiques officielles font état de 172 cas de nouveau-nés présentant des malformations et des troubles congénitaux enregistrés rien qu’au complexe médical Nasser en juin, juillet et août 2024 – dont 20 % sont décédés. De plus, une augmentation notable de ces cas a été observée dans le nord de la bande de Gaza, bien que les chiffres exacts soient indisponibles en raison de la destruction de l’hôpital Al-Shifa, de l’effondrement des systèmes sanitaire et administratif, et de la répartition des cas dans des cliniques privées.
Le Dr Hatem Zahir, chef de l’unité néonatale de l’hôpital Al-Tahrir pour femmes et maternité du complexe médical Nasser, a confirmé une augmentation constante du nombre de nouveau-nés atteints de malformations congénitales, en particulier des malformations cardiaques, génitales et des membres inférieurs, selon une enquête d’Al Jazeera.
Rami Abdu, président de l’Observatoire euro-méditerranéen des droits de l’homme, a indiqué que l’armée d’occupation sioniste a largué 70 000 tonnes d’explosifs sur la bande de Gaza depuis le 7 octobre 2023. Dans des déclarations à la presse, Abdu a déclaré : « Il pourrait y avoir un lien entre l’augmentation des malformations congénitales chez les nouveau-nés à Gaza et les bombes larguées par l’occupation, mais cela nécessite des experts pour le confirmer – et l’occupation les empêche activement d’entrer dans la bande de Gaza. »
Selon le Fonds des Nations unies pour la population (UNFPA), jusqu’à 20 % des femmes enceintes à Gaza – soit 55 000 femmes – souffrent de malnutrition, et la moitié d’entre elles ont des grossesses à haut risque. En février et mars, au moins 20 % des nouveau-nés sont venus au monde prématurément, avec des complications, des malformations ou une malnutrition.
