Jérusalem occupée – Centre palestinien d’information
Il n’est pas vain que les Palestiniens aient fait de la cause de la mosquée Al-Aqsa le symbole de leurs batailles, confrontations, révolutions et intifadas. Pour eux, elle est au cœur du conflit avec l’occupation sioniste, et elle représente l’origine de l’histoire qui a commencé lorsque les sionistes ont convoité la terre de Palestine.
La symbolique de la mosquée Al-Aqsa prend encore plus d’importance lors du mois sacré du Ramadan, qui est devenu un symbole de duel et de confrontation entre le détenteur du droit et le symbole de l’erreur, entre le fils de la terre et celui qui construit ses mosquées, et entre l’étranger venu des quatre coins du monde cherchant à souiller la pureté de ses lieux saints.
C’est pourquoi, à l’approche du Ramadan, l’occupation sioniste, à travers ses différents bras sécuritaires, renforce ses mesures, ses fermetures et ses barrages, et augmente le nombre de ses soldats autour de la mosquée Al-Aqsa, dans la vieille ville et dans la ville de Jérusalem en général, transformant ainsi la ville entière en une caserne militaire. Tout cela dans le but d’empêcher la fréquentation de la mosquée et de bloquer l’accès des fidèles et des gardiens (Al-Mourabitoun) à ce lieu saint.
L’occupation et ses groupes de colons extrémistes ne se contentent pas de cela, mais font du Ramadan une saison où ils intensifient leurs profanations et leurs intrusions dans la mosquée Al-Aqsa, surtout lorsque cela coïncide avec certaines de leurs fêtes hébraïques, comme cela s’est produit ces dernières années.
Ce défi et cette arrogance sionistes n’ont pas réussi à empêcher des dizaines de milliers de fidèles et de pèlerins d’atteindre la mosquée Al-Aqsa, de la fréquenter et d’y accomplir les prières de Tarawih et les cinq prières obligatoires dans ses mosquées, ses salles de prière et ses cours. Cela constitue une étape importante et une tentative de faire échouer les efforts de l’occupation visant à vider le lieu de ses fidèles musulmans et à en faire un repaire pour les gangs de colons.
Une guerre systématique
L’une des principales gardiennes (les Mourabitat) de la mosquée Al-Aqsa, Mountaha Imara, a déclaré que l’occupation sioniste mène une guerre systématique visant à vider la mosquée Al-Aqsa de ses gardiens et gardiennes (mourabitoun et mourabitat).
Dans un entretien exclusif avec le Centre palestinien d’information, elle a expliqué que les gardiens, les gardiennes et les fidèles en général vivent sous la menace permanente des forces d’occupation sionistes néonazies, qui tentent par tous les moyens de restreindre leurs mouvements et de les empêcher de prier et de veiller (ribat) à Al-Aqsa.
Elle a également révélé que les forces d’occupation imposent des restrictions sévères à l’entrée des femmes dans la mosquée, en particulier pendant le mois de Ramadan, les soumettant à des fouilles humiliantes et, dans certains cas, les empêchant d’entrer sans aucune justification.
Elle a qualifié ces violations non seulement d’atteintes à leurs droits religieux, mais aussi de tentatives de vider Al-Aqsa de ses gardiens et gardiennes, qui constituent la première ligne de défense de ce lieu sacré.
Elle a mis en garde contre le fait que ces mesures font partie d’un plan plus large visant à modifier le statu quo à Al-Aqsa, déclarant : « L’occupation veut rendre notre présence à Al-Aqsa impossible, mais nous resterons ici quels que soient les défis. Al-Aqsa est notre identité, et nous ne l’abandonnerons pas. »
L’assaut contre Al-Aqsa
Fakhri Abu Diab, membre du Conseil des fiducies d’Al-Aqsa, a affirmé que l’État d’occupation a transformé le mois de Ramadan en une opportunité pour attaquer Al-Aqsa, la judaïser et la transformer en une caserne militaire.
Dans une déclaration exclusive au Centre palestinien d’information, il a déclaré que le Ramadan est un temps de dévotion et de paix, mais que les forces d’occupation en ont fait une arène de confrontations en imposant des restrictions injustifiées à l’entrée des fidèles, en particulier les jeunes.
Il a expliqué que chaque jour du Ramadan est marqué par des agressions contre les fidèles, que ce soit par des attaques physiques ou en les empêchant d’atteindre Al-Aqsa.
Il a souligné que ces mesures visent à vider la mosquée de ses fidèles et à affaiblir la résistance des habitants de Jérusalem.
Il a insisté sur le fait que la présence des fidèles fait échouer les plans de l’occupation, affirmant que malgré les barrages érigés en Cisjordanie, malgré les menaces proférées contre les jeunes de Jérusalem, et malgré les pressions exercées sur les entreprises de transport pour empêcher les fidèles de se rendre à la mosquée, les résultats ont été contraires à la volonté de l’occupation.
Abu Diab a appelé à se rendre en masse et à veiller (ribat) à la mosquée Al-Aqsa, déclarant : « Nous devons rester présents à Al-Aqsa en grand nombre, en particulier pendant le mois de Ramadan. Notre présence est un message clair à l’occupation : nous n’abandonnerons pas nos lieux saints. »
Il a également souligné la nécessité d’unifier les efforts pour protéger la mosquée Al-Aqsa des violations sionisters croissantes, surtout avec les les défis auxquels Jérusalem et ses habitants sont confrontés, considérant le ribat à Al-Aqsa comme le principal moyen de préserver l’identité palestinienne et islamique de la ville sainte.
Des scènes porteuses d’espoir
De son côté, le prédicateur de la mosquée Al-Aqsa, Sheikh Ikrima Sabri, a affirmé que la bataille de l’occupation sioniste autour de la mosquée Al-Aqsa ne fera que renforcer l’attachement des Palestiniens à ce lieu et y confirmer leur droit légitime.
Dans des déclarations à la presse, il a déclaré que les scènes de fidèles se rendant à la mosquée Al-Aqsa malgré tous les obstacles pendant le Ramadan sont des scènes porteuses d’espoir, confirmant l’attachement du peuple palestinien à ses lieux saints et sa détermination à les défendre.
Sheikh Sabri considère que les Palestiniens à l’intérieur des territoires occupés sont le bouclier protecteur d’Al-Aqsa, et que les habitants de Jérusalem sont l’équation difficile face à l’occupation, malgré toutes ses tentatives pour imposer ses restrictions.
Il a qualifié l’afflux de dizaines de milliers de fidèles vers la mosquée de « soupape de sécurité » pour Al-Aqsa, appelant ceux qui ne peuvent pas s’y rendre à tout faire pour renforcer la résistance des gardiens et des fidèles sur place.
Il a souligné que la mosquée Al-Aqsa est un droit islamique pur, dont la réalité ne peut en aucun cas être modifiée, déclarant : « Ni les casernes militaires à l’intérieur des murs de Jérusalem, ni dans la vieille ville, ne peuvent changer la réalité historique et religieuse de la ville. »
Sheikh Sabri a appelé à intensifier le ribat et à se rendre en masse à la mosquée bénie pendant le mois de Ramadan, affirmant que le ribat dans la mosquée est une adoration et un devoir religieux, et appelant chaque Palestinien capable de se rendre à Al-Aqsa à le faire.
