Jérusalem occupée – CPI
Mohammad Ouda Kastiro, un Jérusalémite, a déclaré qu’il est le propriétaire du café « Al-Masrara » près de la porte de Damas (Bab al-Amoud) à Jérusalem occupée, et qu’il ne l’abandonnera pas, même si l’occupation s’en empare.
Kastiro a mentionné la longue bataille juridique qu’il a menée depuis 2010, au cours de laquelle il a reçu plusieurs ordres d’évacuation du café, mais il a toujours refusé de les exécuter, restant attaché à son droit d’utiliser cet endroit. Ce n’est que récemment que les forces d’occupation sont arrivées et l’ont évacué par la force, selon « Al-Jazeera.net ».
Il a ajouté : « Je suis le propriétaire du café Al-Masrara, et je resterai le propriétaire légitime de cet endroit. Si je n’y retourne pas de mon vivant, mes enfants et mes petits-enfants y reviendront un jour. »
Kastiro, s’exprimant devant le café peu de temps après que les forces d’occupation l’aient pris au profit d’associations coloniales, a précisé qu’il avait loué le café en 1954 auprès du « gardien des biens des absents » jordanien, et que l’occupation n’a aucun lien avec cet endroit, ni de justification légale pour l’expulser.
Il a expliqué qu’après l’occupation de Jérusalem-Est en 1967, tous les registres et documents du gardien des biens des absents jordaniens ont été saisis, y compris le contrat de location du café. « Avec la formation du gouvernement israélien extrémiste à la fin de 2022, les pressions se sont intensifiées, et ils ont refusé de renouveler le contrat de location. »
En 1950, la Knesset israélienne a adopté la « loi des biens des absents », une législation permettant de traiter les biens des Palestiniens qui ont été expulsés lors de la guerre de 1948, et facilitant leur transfert aux Israéliens.
Concernant le prétexte de la propriété du lieu par des Juifs avant la Nakba de 1948, Kastiro a répondu que les Juifs qui possédaient ce café étaient des Palestiniens ayant vécu dans la ville à travers les âges, depuis l’époque de ‘Omar ibn al-Khattab, et non ceux venus de l’extérieur pour s’emparer de cet endroit. Il a ajouté que l’objectif des persécutions était d’expulser les Arabes et les Musulmans de Jérusalem.
Tout en tenant les clés du café dans ses mains et avec la porte fermée derrière lui, Kastiro a déclaré : « Ces clés signifient tout pour moi, elles resteront dans mes mains jusqu’à la dernière minute. Si cela est possible, je demanderai qu’on me les enterre avec moi. Je continuerai à amener une chaise et à m’asseoir ici, devant le café. »