Nazareth – CPI
Un sondage d’opinion israélien a révélé qu’environ 53 % des Israéliens estiment que le moment est venu de mettre fin à la guerre dans la bande de Gaza et que remporter la victoire sur la résistance palestinienne est un objectif irréaliste.
Ce sondage a été réalisé par le Centre Viterbi pour l’opinion publique et la recherche politique de l’Institut israélien de la démocratie et a inclus un échantillon aléatoire de mille Israéliens, avec une marge d’erreur de 3,10 %. Selon les résultats publiés par le journal israélien « Maariv », 53 % des personnes interrogées ont exprimé leur conviction que « le moment est venu de mettre fin à la guerre ».
Les résultats du sondage montrent qu’environ les deux tiers des Israéliens ont perdu leur sentiment de sécurité personnelle depuis le 7 octobre 2023, alors que 62 % considèrent le retour des prisonniers israéliens de Gaza comme l’objectif principal d’Israël, tandis que 29 % déclarent que le renversement du Hamas est l’objectif principal.
La guerre d’anéantissement menée par Israël contre Gaza depuis un an a fait plus de 139 000 martyrs et blessés palestiniens, pour la plupart des enfants et des femmes, et plus de 10 000 personnes disparues, dans un contexte de destruction massive et de famine qui a coûté la vie à des dizaines d’enfants dans l’une des pires catastrophes humanitaires au monde.
Bien qu’un an se soit écoulé depuis le début de sa guerre pour anéantir Gaza, Israël n’a pu atteindre aucun de ses objectifs déclarés, notamment récupérer les prisonniers de la bande de Gaza et éliminer les capacités de combat des Brigades Al-Qassam.
Sans préciser de pourcentages, les résultats ont montré une division entre optimistes et pessimistes quant à l’avenir d’Israël, alors que 38 % des Israéliens considèrent qu’une guerre globale sur plusieurs fronts représente « la plus grande menace extérieure pour Israël », la guerre israélienne dans la bande de Gaza arrive au dernier rang des menaces extérieures avec 8,5 %.
Depuis le 23 septembre dernier, Israël a élargi la portée du génocide qu’il commet à Gaza, pour inclure la plupart des régions du Liban, y compris la capitale Beyrouth, au moyen de raids aériens d’une intensité et d’un sanglant sans précédent, et il a également lancé une incursion terrestre dans son sud, ignorant les avertissements internationaux et les résolutions de l’ONU.
Selon les résultats de l’enquête, tous les niveaux supérieurs de la direction politique et militaire ont reçu des notes faibles à moyennes pour leurs performances depuis le début de la guerre le 7 octobre 2023. Le ministre extrémiste de la Sécurité nationale Itamar Ben Gvir, le chef de l’opposition Yair Lapid, et le Premier ministre Benjamin Netanyahu ont reçu les notes les plus basses, sans préciser.
35 % des Israéliens ont également exprimé leur conviction que Tel Aviv a perdu la guerre face au Hamas, selon les résultats d’un sondage d’opinion réalisé par la chaîne officielle hébraïque « Kan » en coopération avec l’Institut « Kantar ».
Le 7 octobre 2023, les Brigades Al-Qassam, la branche militaire du mouvement Hamas, ont mené l’opération « Inondation d’Al-Aqsa » en attaquant des bases militaires et des colonies dans l’enveloppe de Gaza, en réponse aux « crimes quotidiens des forces israéliennes » contre le peuple palestinien et ses lieux saints, en particulier la mosquée Al-Aqsa.
À l’aube de ce jour appelé « Grand Passage », des combattants de la résistance palestinienne ont infiltré les colonies autour de la bande de Gaza à travers la barrière frontalière et à travers des unités d’hommes-grenouilles depuis la mer, en plus des parachutistes du régiment « Saqr » des Brigades Qassam.
L’opération a été annoncée par Muhammad al-Deif, chef d’état-major des Brigades Izz al-Din al-Qassam, la branche militaire du mouvement Hamas, dans le cadre de la plus grande attaque contre Israël depuis des décennies.
Al-Deif a déclaré dans un message audio enregistré ce jour-là : « Nous annonçons le début de l’opération innondation d’Al-Aqsa avec une première frappe qui a ciblé les sites ennemis, les aéroports et les fortifications militaires », notant que la première frappe a dépassé les 5 000 missiles et obus pendant les 20 premières minutes de l’opération.
Deif a estimé qu' »aujourd’hui est le jour de la grande bataille pour mettre fin à la dernière occupation à la surface de la terre » et a appelé les Palestiniens de Cisjordanie et des territoires de 1948 à se joindre à cette guerre avec toutes les armes à feu et tous les couteaux qu’ils possèdent, et à organiser des manifestations et des sit-in.
