Sanaa – CPI
Le porte-parole militaire des forces armées yéménites dirigées par le groupe Ansar Allah, le général de brigade Yahya Saree, a déclaré qu’elles « ont bombardé une cible à Tel Aviv et Ashkelon dans la nuit de jeudi à vendredi avec un missile balistique et un drone, en solidarité avec Gaza » et le Liban.
Il a ajouté – dans un communiqué de presse vendredi soir – : Nous avons ciblé la région de Jaffa avec un missile balistique de type « Palestine 2 », tandis qu’une cible vitale a été touchée dans la région d’Ashkelon au sud d’Israël avec un drone Jaffa, soulignant que le deux opérations ont atteint leurs objectifs.
Il a poursuivi : « Nous mènerons davantage d’opérations militaires contre l’ennemi israélien en victoire pour le sang de nos frères en Palestine et pour le sang de nos frères au Liban. Nous n’arrêterons pas les opérations de soutien militaire au cours des prochains jours jusqu’à l’arrêt de l’agression israélienne contre Gaza et le Liban. »
Le missile Palestine 2 a été dévoilé pour la première fois début juin 2024. Il s’agit d’un missile sol-sol qui appartient à la catégorie des missiles balistiques hypersoniques, et a une portée de 2 150 km.
Il a révélé la marche de Jaffa le 19 juillet 2024, lorsque les forces yéménites ont annoncé qu’elles visaient la ville de Tel-Aviv, sur une distance de 2 300 km.
De son côté, le service d’ambulance israélien (Magen David Adom) a signalé que 18 personnes ont été blessées à la suite de la bousculade alors qu’elles se dirigeaient vers des abris après le retentissement des sirènes à Tel-Aviv.
À son tour, le journal israélien Yedioth Ahronoth a déclaré que ce n’est pas la première fois que les Houthis réussissent à lancer un missile vers la grande région de Tel-Aviv.
Le 15 septembre dernier, l’armée israélienne a annoncé l’interception d’un missile lancé depuis le Yémen vers la grande région de Tel-Aviv, où une partie de celui-ci a explosé en zone dégagée.
9 Israéliens ont été légèrement blessés. C’est à cause de leur ruée vers les abris, après que les sirènes ont retenti, selon les dires de l’autorité officielle de radiodiffusion.
Selon de nombreux rapports internationaux, Israël impose une censure militaire stricte à ses médias concernant les pertes humaines et matérielles résultant des frappes du Hezbollah libanais et du groupe Houthi, pour de nombreuses raisons, notamment pour préserver le moral des Israéliens et décourager les peuples qui croient en la faisabilité de la résistance.
Cette censure est due au fait que ce qui se passe sur le front libanais est considéré comme un précédent depuis la Nakba de 1948 parce qu’elle porte atteinte à la doctrine sécuritaire israélienne basée sur le principe du transfert de la bataille en territoire ennemi, alors que les frappes ont atteint la plupart des régions d’Israël, dont Tel-Aviv.
En solidarité avec Gaza face à la guerre israélienne en cours dans la bande de Gaza depuis le 7 octobre 2023, le groupe Houthi a commencé depuis novembre à cibler des cargos israéliens ou apparentés en mer Rouge avec des missiles et des drones.
En réponse à ces attaques, les États-Unis et la Grande-Bretagne ont commencé, depuis le début de cette année, à lancer des frappes aériennes et des attaques de missiles sur des sites houthis au Yémen, ce à quoi le groupe a répondu en annonçant qu’il considérait désormais tous les navires américains et britanniques comme ses cibles et étend ses attaques aux navires traversant la mer d’Oman et l’océan Indien ou partout où ses armes atteignent.
