Beyrouth – CPI
La Coordonnatrice spéciale des Nations Unies au Liban, Jeanine Hennis-Plasschaert, a averti que la région s’approche d’une « catastrophe imminente », dans un contexte d’escalade croissante aux frontières du Liban.
La coordinatrice de l’ONU a déclaré aujourd’hui dimanche sur la plateforme « X » : « Alors que la région s’approche d’une catastrophe imminente, on ne saurait trop insister sur le fait qu’il n’existe aucune solution militaire qui assurerait la sécurité de l’une ou l’autre des parties. »
Ce matin, le Hezbollah libanais a annoncé avoir bombardé un complexe industriel militaire israélien au nord de la ville de Haïfa avec des dizaines de missiles, en réponse initiale aux explosions de téléavertisseurs et de radios.
Un communiqué du parti indique qu’il a bombardé « les complexes militaro-industriels de la société Rafael, spécialisée dans les moyens et équipements électroniques, situés dans la région de Zovulon, au nord de la ville de Haïfa, avec des dizaines de roquettes Fadi 1, Fadi 2 et Katyusha ». .»
Selon le journal « Israel Today », les estimations de l’armée d’occupation indiquent que le Hezbollah continuera à lancer des missiles dans les prochains jours sans élargir la portée de ses cibles.
Le Conseil de sécurité de l’ONU avait mis en garde, lors d’une session d’urgence tenue vendredi dernier à New York, contre une escalade suite aux explosions d’appareils de communication au Liban, qui ont fait 37 morts et plus de 3 400 blessés, et au raid israélien sur la banlieue sud de Beyrouth, qui a entraîné la mort de 45 personnes, appelant à la « retenue ».
L’intensité des affrontements entre l’occupation israélienne et le Hezbollah s’est intensifiée depuis l’assassinat du commandant militaire du parti, Fouad Shukr, et les explosions d’appareils de communication sans fil en deux lots la semaine dernière ont accru la possibilité d’un affrontement à grande échelle. L’occupation attend une éventuelle réponse du Hezbollah, qui a perdu deux de ses dirigeants et 13 combattants en moins de 24 heures, suite aux menaces du chef du parti Hassan Nasrallah de « justes représailles et de comptes difficiles ».
Depuis le 8 octobre, les frontières nord de la Palestine occupée sont le théâtre d’intenses tensions et d’échanges quotidiens de tirs de missiles entre l’armée d’occupation et le Hezbollah libanais, qui ont fait des morts et des blessés des deux côtés.
Le Hezbollah est conditionné à l’arrêt de ses attaques contre l’occupation israélienne à la fin de la guerre d’extermination qu’elle mène avec le soutien américain dans la bande de Gaza depuis le 7 octobre, qui a fait plus de 137 000 martyrs et blessés, 10 000 personnes disparues, un nombre massif de victimes et la destruction des infrastructures ainsi qu’une famine mortelle.
