Jénine – Centre Palestinien d’Information**
Le secteur des olives en Palestine fait face à de nombreux dangers, notamment les attaques des colons et les mesures de l’occupation qui empêchent les agriculteurs d’accéder à leurs terres pour récolter leurs olives.
En 2023, alors que la saison des olives coïncidait avec le début de l’agression contre la bande de Gaza, les agriculteurs n’ont pas pu récolter environ 60 000 dounams derrière le mur de séparation et d’expansion raciste et autour des colonies, ce qui a entraîné une perte d’environ 10 % de la production totale.
Le ministère palestinien de l’Agriculture prévoit que, face à l’intensification des mesures de l’occupation et des attaques des colons, les agriculteurs ne pourront pas accéder à 80 000 dounams de terres plantées d’oliviers, ce qui pourrait entraîner une perte d’environ 15 % de la production.
Depuis 2012, environ 278 000 oliviers ont été endommagés, soit coupés ou cassés, en raison des mesures de l’occupation et des attaques des colons, tandis que les agriculteurs sont empêchés d’accéder à de vastes zones situées derrière le mur et autour des colonies, sans parler du vol des récoltes par les colons dans plusieurs régions.
Le ministère de l’Agriculture a publié, mardi, un bulletin d’information sur la date optimale de récolte des olives, après avoir fixé le début de la saison au 10 octobre prochain.
Le ministère a expliqué que, pour obtenir la meilleure quantité d’olives et la meilleure qualité d’huile, la date optimale de récolte est déterminée chaque année en fonction de données et d’indicateurs techniques et scientifiques, tels que la quantité de rayonnement solaire, la température pendant la saison hivernale, la différenciation des bourgeons, la température pendant la maturation, la variété de l’olive, la coloration des fruits, l’adhérence des fruits, la quantité de pluie, l’irrigation, le type de sol, et les soins apportés aux arbres.
Dangers imminents pour la saison des olives
Mouhammad Al-Saifi, directeur du Centre de Recherche Foncière de Naplouse, a averti, ce mercredi, des dangers auxquels fait face la saison des olives cette année, en raison des attaques continues des colons, qui devraient s’intensifier.
Il a déclaré que « tous les signes indiquent une saison sanglante, avec 22 agriculteurs tués par les colons depuis le début de la guerre de le déluge d’Al-Aqsa. »
Al-Saifi a également souligné que 91 sites en Cisjordanie nécessitent une coordination pour permettre aux agriculteurs d’accéder à leurs terres. Cependant, environ 20 % des terres n’ont pas été récoltées l’année dernière, et cette proportion pourrait doubler cette année.
Des pertes estimées à 10 millions de dollars
Selon un rapport des Nations Unies, la saison de récolte des olives en 2023 a été particulièrement difficile en Cisjordanie. Depuis le 7 octobre, les restrictions sur les déplacements et les violences perpétrées par les forces sionistes criminelles et les colons ont empêché les agriculteurs d’accéder à leurs terres, laissant plus de 96 000 dounams non récoltés. Ces pertes ont été estimées à 10 millions de dollars.
Les gouvernorats de Tulkarem, Qalqilya et Naplouse, au nord, ont été particulièrement gravement affectés.
Il est à noter que la consommation locale en Palestine est d’environ 15 000 tonnes, diminuant certaines années à 13 000 tonnes et augmentant d’autres à 18 000 tonnes, en fonction des prix et de leur adéquation avec le pouvoir d’achat des citoyens. Environ 500 tonnes sont exportées vers la Jordanie et entre 3 000 et 5 000 tonnes vers les pays du Golfe, la plupart sous forme de cadeaux pour des proches, de droits et dépôts, ou de parts revenant aux propriétaires terriens expatriés. Entre 1 000 et 2 000 tonnes sont des exportations commerciales vers les marchés mondiaux via des entreprises, ce qui équivaut à peu près à la production annuelle de la Palestine.
