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Tue 22-October-2024

Dilemme sioniste des négociations…reconnaitre l’échec à Gaza ou étendre la guerre que leurs défenseurs occidentaux et arabes refusent.

lundi 19-août-2024

Gaza – Centre palestinien d’information

Le secrétaire d’État américain Antony Blinken a de nouveau lancé des avertissements concernant la « dernière chance » pour les négociations visant à mettre fin à la guerre d’extermination sioniste contre Gaza. La presse britannique, notamment le Guardian, affirme que les discussions sont vouées à l’échec en raison de l’entêtement de Netanyahu et des nouvelles conditions qu’il impose à chaque ronde, ce que confirme le mouvement Hamas.

Aujourd’hui, lundi, Blinken a rencontré le président de l’entité sioniste Isaac Herzog, dans un contexte d’efforts urgents et continus pour parvenir à un accord de cessez-le-feu à Gaza et à un échange de prisonniers. Blinken a déclaré lors d’une conférence de presse aux côtés de Herzog : « Il se pourrait que ce soit la meilleure opportunité, et peut-être la dernière (…) d’atteindre un cessez-le-feu et de mettre tout le monde sur une voie meilleure vers la paix et la sécurité durables. »

Désistement sioniste des accords précédents

Alors que le principal diplomate américain, qui visite la région pour la neuvième fois depuis le début de la guerre contre Gaza le 7 octobre dernier, a affirmé être venu dans le cadre d’un effort diplomatique intensif sur les instructions du président Joe Biden, il a exhorté l’entité sioniste et le Hamas à ne pas faire dévier les efforts pour une trêve à Gaza « du bon chemin ».

Blinken a déclaré : « Il est temps de s’assurer qu’aucune partie ne prenne de mesures pouvant faire dévier le processus », notant que l’entité sioniste est à un moment risqué, avec des craintes de représailles éventuelles de la part de l’Iran et du Hezbollah libanais. Il a précisé que les États-Unis « ont pris des mesures décisives pour dissuader toute attaque… et pour se défendre si nécessaire contre toute attaque ».

La région vit une grande inquiétude quant à l’éventualité d’une guerre régionale, l’entité surveillant une possible attaque de l’Iran et du Hezbollah libanais en réponse à l’assassinat du leader du Hamas, Ismail Haniyeh, à Téhéran, et du dirigeant de premier plan du Hezbollah, Fouad Shouk, dans la banlieue sud de Beyrouth fin juillet dernier.

Nouvelles conditions sionistes irraisonnables

Hier, dimanche, la radiodiffusion officielle sioniste a annoncé que Blinken pousserait pour « réduire les différends avec le Hamas et parvenir à un accord pouvant être annoncé au début de la semaine prochaine ». Le quotidien Maariv a précisé que le but de la visite de Blinken était de faire pression pour faire avancer les négociations sur l’échange de prisonniers et le cessez-le-feu, à la suite du sommet tenu au Qatar le week-end dernier.

À l’issue des discussions de deux jours auxquelles le Hamas était absent, les pays médiateurs ont présenté une nouvelle proposition « réduisant les écarts », ce que le Hamas refuse. Le mouvement a déclaré dans un communiqué que la proposition américaine, acceptée le 2 juillet dernier, a récemment été modifiée avec de nouvelles conditions conformes aux désirs de Netanyahu.

Hamas a ajouté : « Après avoir écouté les médiateurs sur les négociations, il est clair que Netanyahu continue d’avancer des obstacles supplémentaires », et il est tenu pour responsable de l’échec des efforts des médiateurs et du blocage de la conclusion d’un accord.

Hamas a précisé que la nouvelle proposition répond aux conditions de Netanyahu, notamment son refus d’un cessez-le-feu permanent et du retrait de Gaza, ainsi que son insistance pour maintenir l’occupation de l’axe de Netzarim, du poste-frontière de Rafah et de l’axe Philadelphie. De plus, la nouvelle proposition impose de nouvelles conditions sur l’échange de prisonniers et un recul sur d’autres points, ce qui empêche la réalisation de l’accord d’échange.

Désillusion

Le Guardian britannique confirme que le round de négociations sur le cessez-le-feu et l’échange de prisonniers au Qatar s’est terminé par une déception en raison de la position du Premier ministre le sadique Benjamin Netanyahu. Le journal note que Netanyahu « est peu probable d’accepter un quelconque accord que le Hamas pourrait présenter comme une victoire, et il a contraint les médiateurs sionistes avec des conditions qui semblent impossibles à accepter pour le côté palestinien ».

Le Guardian précise que les négociateurs sionistes ne sont pas disposés à accepter un retrait complet, et demandent une présence militaire sioniste à long terme le long de la frontière entre Gaza et l’Égypte, ainsi qu’un mécanisme de sécurité garantissant que les éléments de la résistance palestinienne ne puissent pas se déplacer du sud de Gaza vers le nord via le carrefour de Netzarim. En outre, Netanyahu exige le droit de veto sur les prisonniers palestiniens qui seront libérés dans le cadre de l’accord et que ceux purgeant des peines de réclusion à perpétuité soient expulsés de Palestine pour le reste de leur vie. Ces conditions supplémentaires sont inacceptables pour le Hamas.

Selon le Guardian, il est difficile d’imaginer que Netanyahu conclura un quelconque accord avec le Hamas avant l’assassinat des principaux dirigeants du mouvement à Gaza, notamment Yahya Sinwar.

Depuis le 7 octobre 2023, l’occupation mène une guerre d’extermination contre la bande de Gaza, faisant environ 40 000 martyrs, plus de 92 000 blessés dont la majorité sont des enfants et des femmes, environ 1,9 million de personnes déplacées, et plus de 10 000 disparus, avec une destruction énorme des infrastructures sanitaires et éducatives et une famine ayant coûté la vie à des dizaines d’enfants, selon les données des Nations Unies.

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