Munich – CPI
Le chef de la politique étrangère de l’Union européenne, Josep Borrell, a déclaré dimanche que le mouvement de résistance islamique Hamas ne pouvait pas être éliminé parce le Hamas est une « idée », soulignant que les conditions en Cisjordanie constituaient le véritable obstacle à la solution à deux États.
Borrell a ajouté – lors de son discours à la Conférence de Munich sur la sécurité – que la seule alternative est de faire vivre côte à côte en paix Israël et la Palestine, et que cela ne sera pas réalisé uniquement par des moyens militaires.
Le responsable européen a souligné que la situation en Cisjordanie occupée par Israël constitue un obstacle majeur à la recherche d’une solution durable qui établirait la paix entre Israël et les Palestiniens, affirmant : » la Cisjordanie est en train de bouillir… Nous sommes peut-être sur le point d’une plus grande explosion. »
Borrell a expliqué que l’Union européenne doit « soutenir l’Initiative arabe » qui stipule la création d’un État palestinien en Cisjordanie et dans la bande de Gaza, soulignant : » Nous devons mettre fin à la guerre à Gaza, mais personne n’a vraiment parlé de la Cisjordanie « .
Les déclarations de Borrell font suite au rejet par le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu d’un projet de reconnaissance internationale d’un État palestinien, aux informations faisant état d’une telle initiative rapportées par le Washington Post et aux propos – selon le journal américain – selon lesquels l’administration du président Joe Biden et un petit groupe de pays arabes travaillent à « préparer un plan global pour une paix durable entre… Israël et les Palestiniens ».
Pour sa part, le ministre jordanien des Affaires étrangères Ayman Al-Safadi a nié que la présence du Hamas soit le problème au Moyen-Orient.
S’exprimant lors d’une séance de discussion lors de la Conférence de Munich sur la sécurité, le ministre jordanien a souligné que le seul problème dans la région est l’existence d’une occupation qui doit cesser dans les territoires palestiniens et il n’y a aucune perspective de mettre fin à l’occupation.
Le nombre de martyrs a augmenté
Le ministère de la Santé de Gaza a annoncé samedi que le bilan des morts s’élevait à « 28 985 martyrs palestiniens » depuis le début de la guerre lancée par Israël dans la bande de Gaza, après quoi elle est devenue un « génocide » .
Il a ajouté : « L’occupation israélienne a commis 13 massacres contre des familles dans la bande de Gaza, faisant 127 martyrs et 205 blessés au cours des dernières 24 heures. »
Le ministère a déclaré qu’« il y a encore un certain nombre de victimes sous les décombres et sur les routes, et l’occupation empêche les ambulances et les équipes de la protection civile de les atteindre ».
