Le mouvement de résistance islamique le Hamas a exprimé son profond regret et sa condamnation ferme à l’égard de la résolution du Conseil de sécurité condamnant les partisans d’Ansar Allah au Yémen pour avoir empêché les navires traitant avec l’occupation d’introduire des denrées alimentaires et des médicaments, mettant fin à la politique de famine infligée aux enfants et civils innocents de la bande de Gaza.
Dans une déclaration, le Hamas a qualifié cette résolution, soutenue par l’administration de Biden, de trompeuse et biaisée pour l’opinion publique, la considérant comme un écran de fumée permettant à l’occupation nazie de continuer son agression contre notre peuple palestinien, commettant davantage de massacres et de crimes de génocide poursuivis devant la Cour internationale de justice.
Le Hamas a souligné que la présence de l’occupation et sa poursuite de l’agression contre les enfants et les civils innocents de la bande de Gaza sont le véritable problème menaçant la paix et la sécurité dans la région. La solution réside dans la fin de l’occupation, l’arrêt de son agression et du génocide, et l’autonomisation de notre peuple pour déterminer son destin et réaliser ses aspirations à la liberté, à l’indépendance et au retour.
Le Conseil de sécurité des Nations unies a adopté une résolution condamnant les attaques du groupe Ansar Allah contre les navires en mer Rouge, exigeant un arrêt immédiat de ces attaques. Moscou a considéré la résolution comme biaisée.
Les États-Unis et le Japon ont rédigé et fait adopter la résolution par le Conseil avec 11 voix pour, tandis que 4 membres se sont abstenus. La résolution demande à Ansar Allah de cesser immédiatement les attaques qui « entravent le commerce international, sapent les droits et libertés de navigation, ainsi que la paix et la sécurité dans la région. »
Le Conseil a également appelé les Houthis à libérer le navire Galaxy Leader, lié à un homme d’affaires israélien, et son équipage, détenus par le groupe le 19 novembre dernier.
En réponse, un porte-parole des Houthis a qualifié la résolution de l’ONU sur la sécurité de la navigation en mer Rouge de jeu politique, accusant les États-Unis de violer le droit international.
Le représentant russe au Conseil de sécurité, Vassili Nebenzia, a déclaré que l’escalade dans la bande de Gaza est la principale raison de la situation actuelle en mer Rouge, soulignant que bien que la situation soit préoccupante, les États-Unis et leurs alliés cherchent à imposer des solutions unilatérales.
Il a qualifié la résolution du Conseil de « biaisée ». En solidarité avec la bande de Gaza, qui fait l’objet d’une guerre israélienne soutenue par les États-Unis depuis le 7 octobre dernier, les forces armées yéménites ont visé, avec des missiles et des drones, des navires de charge dans la mer Rouge appartenant ou exploités par des entreprises israéliennes ou transportant des marchandises vers ou depuis Israël.
Le porte-parole militaire Yahya Saree a déclaré dans un communiqué mercredi soir que les forces armées yéménites continuaient d’empêcher les navires israéliens ou se dirigeant vers les ports occupés de Palestine de naviguer dans les mers arabes et rouges, jusqu’à la fin de l’agression et la levée du blocus sur la bande de Gaza. Cependant, il a souligné en même temps l’importance de maintenir la navigation en mer Rouge vers toutes les destinations, sauf les ports israéliens.
Le 18 décembre 2023, le secrétaire américain à la Défense, Lloyd Austin, a annoncé la formation d’une force navale comprenant plusieurs pays, dont un pays arabe, Bahreïn, pour faire face aux attaques houthies en mer Rouge.
Ansar Allah avait promis de poursuivre les attaques tant qu’Israël ne mettait pas fin à son agression contre Gaza, avertissant qu’ils attaqueraient les navires de guerre américains si le groupe était visé.
