Gaza – rapport spécial
Le cheikh Ahmed Bahar (Abou Akram) a accompagné le cheikh Yassine dans la plupart des étapes de la vie de Cheikh Yassine.
Abou Akram dit : « J’ai fait connaissance avec le cheikh martyr Ahmed Yassine dans la mosquée du cheikh Ahmed Yassine (anciennement Al-Chimali) située dans le camp de Al-Chatti Al-Chimali en 68 ou 69 [je ne me rappelle pas exactement…]. Il venait à cette mosquée pour accomplir ses prières bien qu’elle soit loin de sa maison située à l’époque du côté nord du camp ».
Les cercles de science
Le cheikh Abou Karam parle de cette époque-là en disant : « Nous avons appris du Cheikh le Saint Coran et la Al-Sira l’histoire du prophète Mohammed (S). Il s’asseyait parmi nous dans les cercles de la mosquée. De plus sa maison était toujours un refuge à tous les jeunes même étant très humble. En ces jours-ci c’était souvent sa mère qui assumait ses services ».
Abou Akram dit qu’il avait dix-neuf ans le cheikh en avant trente-trois. A ce moment-là les liens avec le cheikh martyr se sont renforcés. Ils sont les fils du même camp et de la même mosquée. De plus ils sont originaires du même village de Al-Jora. Le cheikh Abou Akram insiste sur le fait que la majorité du quartier se réfugiait chez le cheikh pour résoudre leurs problèmes et pour être conseillés.
Le cheikh Yassine organisait dans sa mosquée en plus des cercles de leçons des compétitions culturelles pour les jeunes.
Une nouvelle étape
Lorsque le cheikh Yassine a désigné le cheikh Abou Akram pour étudier dans l’institut légal dans la ville de Al-Khalil les liens entre ces deux hommes se sont encore renforcés.
Le cheikh Abou Akram souligne qu’ils se déplaçaient entre les mosquées de la bande de Gaza pour effectuer le travail de Da’wa l’appel à la religion.
« Je me rappelle dit Abou Akram d’une anecdote. Un fois j’ai dit au cheikh que j’étais fatigué et que je ne pouvais sortir avec eux. Il m’a dit : « Tu es fatigué pas moi ». Je me suis dit dans mon for intérieur combien cet homme handicapé ne se plaignait pas malgré sa maladie. Et moi si ! Cela montre l’énergie que le cheikh avait que nous ne trouvons pas chez des gens valides. Cela était le secret du Cheikh ».
Les activités féminines
Le domaine intéressant dont le cheikh martyr a mis les fondations dans la bande de Gaza est les activités féminines. Dans cette affaire le cheikh Bahar dit :
« Il a fondé le travail féminin en le commençant dans la mosquée de Al-Abbas. Il y rassemblait les femmes et leur donnait des cours.
Un jour il m’a appelé afin que je donnasse des cours. Devant mon hésitation il m’a dit : « Tu laisses les communistes donner des cours ?! ». Je suis parti et j’ai donné les cours aux femmes. Elles en ont beaucoup profité. C’est un autre début dont le cheikh était le bienfaisant. »
Une visite à Al-Khalil
Quand le cheikh Bahar a terminé le lycée religieux il a été désigné comme Imam de la mosquée du village de Beit Amer dans la ville de Al-Khalil. Le nouvel imam était bien aimé par la population du village. Lorsque le cheikh Yassine a visité le village de Beit Amer et sa mosquée les gens ont demandé à son ami le cheikh Bahar si le cheikh Yassine voulait une quelconque aide. « Ils m’ont demandé s’il veut de l’argent dit le cheikh Abou Akram. Je me suis mis debout devant eux. Je leur ai dit que c’est notre cheikh et notre imam qui venait pour nous donner des cours. Quand il l’a fait les gens étaient éblouis. Ils se sont rassemblés autour de lui pour le saluer et l’embrasser ».
Grande personnalité
Le cheikh Yassine selon le cheikh Bahar était un homme accepté par les combattants et les fils du mouvement islamique. Lorsque il disait un mot tout le monde l’appliquait. Tout le monde avait une confiance maximale en la fidélité et la crédibilité du cheikh martyr.
Bravoure exceptionnelle
Le cheikh martyr ne craignait jamais la mort. Omar Solayman le chef des services de renseignements égyptiens homme redouté qui avait pourchassé le cheikh martyr durant longtemps lui a une fois dans une communication téléphonique demandé d’ordonner un cessez-le-feu. Le cheikh lui a répondu qu’il ne pouvait tout simplement prendre aucune décision sans retourner aux établissements du mouvement. En réalité il pouvait prendre et dit le dernier mot. Cependant il a voulu nous apprendre la démocratie.
Abou Akram souligne qu’il a rencontré le cheikh Yassine avant sa tombée en martyre. Il disait qu’il faut continuer dans le chemin que nous avons choisi. Il donnait l’esprit de la victoire qui viendra avec la volonté de d’Allah le Tout Puissant.
La bonne amitié
Le cheikh insiste sur le fait d’accompagner le cheikh martyr lui ait beaucoup apporté. Le courage dans l’appel à Allah aux mosquées. Le sens du sacrifice. Et surtout l’endurance et la bravoure…
« Ses derniers propos que nous avons entendus dit le cheikh Bahar étaient le verset coranique :
{Combien de prophètes ont combattu en compagnie de beaucoup de disciples ceux-ci ne fléchirent pas à cause de ce qui les atteignit dans le sentier d’Allah. Ils ne faiblirent pas et ils ne cédèrent point. Et Allah aime les endurants.}.
Le départ du cheikh était une grande perte ajoute cheikh Bahar non seulement pour le mouvement du Hamas mais aussi pour tout le peuple palestinien… ».
*** (Fin) ***
