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Lorsque Gaza est tombée aux mains de loccupation il y a 40 ans

mardi 5-juin-2007

 

Le journal Al-Ayam

Le Palestinien Mohammed Hassan Mohammed Hassan Abdolwahid « Abou Mohannad » 60 ans est un habitant du camp de réfugiés palestiniens d’Al-Nessirate.

Il se rappelle parfaitement et en détails du jour sanguinaire où la bande de Gaza est tombée aux mains des soldats de l’occupation en 1967. Ce jour-là il était avec sa petite famille au sud de la ville de Rafah.

« A l’époque j’avais 20 ans je me préparais pour passer le bac lorsque les forces de l’occupation israélienne sont entrées dans la ville de Rafah pour y commettre toutes sortes de massacres » dit-il.

« Au premier abord continue-t-il les gens avaient cru que les armées qui entraient dans la ville sont iraqiennes ou algériennes. Mais c’est plus tard qu’ils se sont rendus compte que c’étaient des forces israéliennes qui venaient occuper la bande de Gaza la Sinaï et la Cisjordanie. »

« Pendant les jours de guerre ajoute-t-il moi et ma famille avons passé des heures durant dans une tranchée souterraine afin d’éviter les raids aériens de l’occupation. »

« Avant la guerre moi et des copains à moi sortions pour ramasser des provisions pour les distribuer aux soldats égyptiens déployés dans plusieurs axes de la ville » dit-il en ajoutant que les habitants vivaient des situations très difficiles et que malgré cela ils donnaient du pain à l’armée égyptienne.

En décrivant le jour de la guerre Abdolwahid ajoute : « A l’entrée des forces de l’occupation israélienne un grand nombre d’habitants s’est enfui vers la mer craignant la destruction de leurs maisons. »

« Ils se sont dirigés vers des buissons et des fermes non loin de la mer. Un certain nombre d’entre eux ont eu peur que des soldats occupants violent et tuent des femmes » continue-t-il.

« C’était un état de panique généralisé. Toutefois les hommes de la résistance combattaient posaient des obus explosifs dans les rues et contre engins de l’occupant ». « Après une telle opération précise-t-il l’armée de l’occupation venait pour laver le sang de ses soldats et pour pratiquer de vastes opérations de vengeance contre les habitants ».

Origine

La famille d’Abdolwahid est originaire du village d’Asdoud d’où elle avait été chassée en 1948. Son rêve le plus cher reste d’y retourner. Néanmoins il en rêve moins après la guerre de 1967.

Coopération douteuse !

« Lors de l’accalmie de la guerre quelques jeunes ont commencé à travailler dans les camps des forces internationales déployées dans la région » note Abdolwahid.

« J’en faisais partie confirme-t-il. Et un jour pendant mon travail dans le camp canadien je suis tombé sur une carte des positions militaires égyptiennes dans le Sinaï. J’ai alors compris qu’il y avait une coopération entre l’armée de l’occupation israélienne et les forces internationales ».

Amertume

La défaite de juin 1967 n’est pas venue pour arranger les choses constate-t-il. Abdolwahid se rappelle qu’elle a considérablement renforcé l’amertume chez les réfugiés palestiniens qui n’attendaient qu’à un retour rapide à leurs villes et à leurs villages desquels ils avaient été chassés par la force.

« Nous avons ressenti une immense amertume en voyant les deux nations arabes et islamiques ne pas pouvoir protéger la Palestine dit Abdolwahid. Nous avons commencé à nous préparer à un séjour de longue durée après avoir vu des armées arabes s’effondrer sous les coups des envahisseurs. »

Abdolwahid n’a pas perdu pour autant son rêve de retourner à son village d’Asdoud qu’il avait quitté bébé âgé d’un an seulement. Néanmoins il attache son rêve à l’arrivée des soutiens et des secours arabes et islamiques. En fait « S’il n’y avait pas de soutiens venant de tous les Arabes et Musulmans le rêve du retour n’aurait pas l’air de se réaliser ».

Les racines

« Mon père possédait 700 livres palestiniennes qu’il avait apportées de son village Asdoud continue-t-il. Mais il a refusé d’acquérir un morceau de terrain dans la bande de Gaza. En effet il rêvait toujours de son retour là-bas ». « Il disait que la terre de Gaza ne ressemble pas du tout à celle d’Asdoud. Pour ce il voulait gardait ses économies pour acheter une terre là-bas. »

Abdolwahid a fini ses études universitaires et parcouru de nombreux pays arabes. Mais il y a quelques années de cela il est revenu pour s’installer à Gaza. Il avait été enseignant ; à Gaza il n’a pas trouvé de travail stable. Il travaille alors en utilisant sa petite voiture devoirs et besoins familiaux obligent.

Finalement l’histoire d’Abdolwahid n’est pas la seule. On en trouve des centaines à Gaza où la vie est des plus difficiles. Les gens se rappellent comment les forces de l’occupation israélienne ont mis la main sur le reste de la Palestine en 1967. Ils continuent tout de même à rêver de leurs racines de leurs villages qui vivent toujours dans leurs mémoires.

Traduit par CPI

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