Le premier jour du mois de mai nous vivons le jour mondial des travailleurs. Mais en Cisjordanie l’ouvrier palestinien survit dans des conditions et des souffrances exceptionnelles. Il est le sujet de tout danger. Afin que ses enfants aient de quoi se mettre sous la dent il n’a souvent d’autre choix que de mettre sa vie en danger. Il ne trouve rien à part entrer à l’intérieur des territoires occupés en 1948 pour gagner une bouchée de pain en s’exposant à toutes sortes de danger.
En effet pour y entrer il faut une autorisation spéciale. Et les occupants israéliens profitent de cette nécessité d’avoir une autorisation pour pratiquer toutes sortes d’extorsion disent des ouvriers palestiniens au correspondant du Centre Palestinien d’Information (CPI).
Extorsion à plusieurs faces
L’ouvrier Walid An-Najjar dit que cette extorsion se fera de plusieurs façons. Elle pourra être pratiquée avant l’obtention de l’autorisation du travail comme elle pourra être pratiquée après. Les occupants israéliens demandent à l’ouvrier de travailler pour le compte des services israéliens de renseignements. Beaucoup d’autorisations ont été retirées pour un simple refus.
Il ajoute qu’il a obtenu le permis de travail pour les territoires occupés en 1948 à deux reprises chaque fois pour une durée de trois mois. Et sur le point de passage d’Al-Jalma chaque matin un officier du service de renseignements israéliens se retirait avec quelques ouvriers.
Et un jour un de ces officiers l’a appelé pour lui dire : « Si tu veux que le permis de travail continue à t’être accordée tu dois nous servir. Toute chose à un prix. Sinon l’autorisation sera retirée. »
An-Najjar a informé l’officier qu’il n’avait aucun lien avec aucune faction : « Tout mon souci est de chercher le pain pour ma famille nombreuse ». L’officier a alors déchiré l’autorisation en disant : « Pas même dans tes rêves tu n’auras un jour d’autorisation ».
Le lieu de travail
Pour sa part l’ouvrier Hassan Al-Chami dit que l’extorsion ne concerne pas seulement l’autorisation. Elle va jusqu’au lieu de travail. Par exemple en étant de mèche avec les agents de renseignements le patron essaie de convaincre l’ouvrier palestinien qui travaille chez lui de coopérer avec le service israélien de renseignements « le Chabak ». Si l’ouvrier refuse la police de l’occupation israélienne donne l’assaut à l’atelier et l’interpelle.
Les occupants israéliens concentrent leurs efforts sur les jeunes ouvriers en croyant qu’ils sont des proies faciles.
Escroqueries des patrons israéliens
Et l’ouvrier Khalil As-Salihi souligne que les ouvriers qui travaillent dans les territoires occupés en 1948 sans autorisation sont le sujet d’escroqueries de la part des patrons qui jouent avec leurs payes.
Parfois le Palestinien qui travaille obtient un CDD non déclaré de deux mois ; à la fin de la période au lieu de lui payer son dû le patron le menace d’informer la police. Et parfois il le fait ; la police viendra et l’arrêtera et le condamnera à une période d’emprisonnement et à une amende. Le pauvre ouvrier perdra tout n’étant pas déclaré.
Selon les lois de l’Entité sioniste tout ouvrier ne possédant d’autorisation du bureau du travail ne sera par reconnu comme travailleur et par conséquent il n’aura aucun droit un état duquel profitent largement les Sionistes.
Les ouvriers palestiniens ne trouvant d’autres solutions n’ont d’autre choix que de supporter toutes ces tragédies avec une grande patience.