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La Nakba (la catastrophe de 1948) et les blessures de la Cisjordanie

dimanche 15-mai-2011

Les Palestiniens vivent leur Nakba (la catastrophe de 1948) ; les Palestiniens vivent leurs douleurs ; les Palestiniens vivent la 63ème commémoration de cette année où ils ont été chassés de leur patrie de leurs territoires de leur terre de leurs maisons.

Les Palestiniens pleurent leur terre les occupants israéliens fêtent cependant leur « indépendance » l’indépendance d’un Etat fabriqué de toutes pièces et installé sur la terre d’un autre peuple le peuple palestinien. Les occupants israéliens brandissent un slogan avec lequel ils veulent brouiller les cartes ; la Palestine serait « une terre sans peuple pour un peuple sans terre ». Ce slogan les usurpateurs en ont usé pour faire main basse sur la terre de la Palestine.

Des exilés racontent

Ibrahim Issa est un réfugié palestinien qui vit dans le camp Al-Aïn à l’ouest de la ville de Naplouse. Il voit de bon augure ces activités ces manifestations ces appels à respecter le droit au retour des réfugiés palestiniens. Il regarde cependant avec colère les feux d’artifice qu’allument les colons sionistes qui célèbrent la création de leur Etat : « N’oublions pas que c’est le seul pays au monde créé par des décisions des Nations Unies. L’ironie du sort veut que cette Entité soit la moins respectueuse des décisions de cette même organisation en particulier celles concernant le peuple palestinien ».

« Tout le monde sait ajoute-t-il que l’Etat d’occupation a refusé la décision 194 des Nations Unies qui donne aux réfugiés palestiniens le droit au retour à leur terre et à leur patrie d’où ils avaient été exilés par la force et par la terreur. »

Récemment les médias sionistes ont avancé plus d’une fois des déclarations faites par Benyamin Netanyahu le premier ministre israélien disant qu’il n’accepte le retour d’aucun réfugié palestinien aux territoires occupés en 1948.

Chasser le peuple palestinien ne suffit pas aux occupants israéliens ; ils font tout afin que le monde reconnaisse « Israël » comme un Etat purement juif.

Masoud Ahmed vit dans le camp des réfugiés palestiniens d’Al-Jalzoun vers la ville de Ramallah. Il n’est pas optimiste : « Dans ce contexte arabe bien mou les chefs occupants vont jusqu’à dire qu’ils ne portent aucune responsabilité dans la Nakba (la catastrophe de 1948) ni morale ni politique. Ils vont jusqu’à ajouter de nouvelles conditions dont la reconnaissance d’ »Israël » comme un Etat purement juif. »

Provoquer les Palestiniens

Les habitants de la Cisjordanie sont en colère en voyant les occupants israéliens célébrer avec autant de joie la 63ème commémoration de la Nakba (la catastrophe de 1948). Le réfugié palestinien Omer Qassem du camp de Tulkarem est très triste : « Ils dansent et font la fête en voyant nos souffrances notre exil partout dans le monde et dans les camps de réfugiés. Ils vont jusqu’à mettre en application leurs idées sans aucune honte. Ils déclarent que le projet sioniste est basé sur la colonisation et qu’ils vont le mener à terme. »

Fawaz Mustapha habite dans le camp de réfugiés palestiniens de Jénine. « Les occupants israéliens disent que le retour de millions de réfugiés sur leurs territoires ne serait pas possible sous prétexte qu’ils ne pourraient contenir tout le monde. Ce sont eux les étrangers ces sont eux les occupants ce sont eux alors qui doivent partir ; nous nous sommes les originaires de cette terre ; nous ne céderons jamais sur le droit au retour » ajoute-t-il.

« Les chefs de l’occupation toutes tendances comprises avancent un NON catégorique au droit au retour des Palestiniens ; ils disent cependant OUI aux négociations avec les Palestiniens pour le plus longtemps possible des négociations qui ne donneront rien aux Palestiniens » conclut-il.

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